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Après plusieurs films choraux ("La Vie au ranch", "Les Coquillettes"), Sophie Letourneur plonge un personnage féminin dans une solitude forcée. Comme dans un conte, dont elle copie la trame, elle lui fait braver quelques (relatifs) dangers avant qu’elle ne trouve le prince charmant. En roue libre, la réalisatrice utilise l’image de balades récurrentes comme des rituels, mais ces "chemins" ont beau faire figure de métaphore, ils finissent par lasser. Reste l’abattage de Lolita Chammah, la nonchalance de Benjamin Biolay et une liberté qui fait mouche.
Toutes les critiques de Gaby Baby Doll
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Avec son système répétitif, son resserrement sur quelques motifs clés, sa douceur, qu’accentue la musique au piano de Jeong Yong-jin et son appel à l’imaginaire pour combler les trous, "Gaby Baby Doll" serait idéalement une comptine, ou une berceuse.
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Avec "Gaby Baby Doll", Sophie Letourneur fait lentement défiler les pages d’un livre d’images, plaisant mais auquel manquent beaucoup d’aspérités, voire de perversion.
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Comme son héroïne, le film a tout pour énerver, d'abord, mais sa désinvolture un peu crâneuse révèle peu à peu une construction savante, narrative et visuelle.
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Un conte de fées drôle et moderne où la petite princesse tombe amoureuse du loup (Biolay, plus mystérieux que jamais) !
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Un conte contemporain. Letourneur assume la poésie, y ajoute une bonne dose de névrose, et surtout la place dans la nature bienveillante et bienfaisante. A la croisée de Rohmer, du conte de fées et de "Girls", "Gaby Baby Doll" est un film léger, charmant et générationnel, un souffle frais qui donne envie de mettre ses bottes et de patauger gaiement dans la boue avant les fêtes.
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"Gaby Baby Doll" pâtit d'un mal bien français, celui qui fait tout un monde des petits problèmes hystérico-nombrilistes d'un personnage. Letourneur qui nous avait bluffé jadis avec "Sa vie au ranch", continue donc de décevoir ici.
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Pour avancer, le film s’invente un volet "initiatique" auquel il n’a pas l’air de croire une seule seconde – une variation sur La Belle et la Bête, version ploucs –, mais ne déploie vraiment son sens du rythme et sa fibre comique que quand il fait du surplace.
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"Gaby Baby Doll" dégage un charme indéniable, par ses personnages et sa narration iconoclastes, ainsi que la beauté de la campagne bourguignonne, cadre du film. Modeste et intimiste, le film demeure un réjouissant moment de cinéma à goûter avec plaisir.
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Travaillant avec ses acteurs le même réalisme brut et parfois abrupt né d’improvisations, Sophie Letourneur le fait s’entrechoquer avec un mélange étonnant de merveilleux suggéré, de naïf et d’absurde, et le renouvelle complètement.
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Un film à la dramaturgie anémique.
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Il commence à se passer quelque chose dans ce film quatre minutes avant la fin. Il n'y a pas que le château qui est abandonné. Le spectateur aussi.