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Avant tout, il y a les actrices : Catherine Frot, exceptionnelle dans ce qui semble sa folie, et Sandrine Bonnaire, plus discrète dans son apparente normalité. C’est d’autant plus essentiel de le dire que le film, sa tension, l’intensité des sentiments qui s’y jouent reposent, intégralement sur leurs épaules. Safy Nebbou a eu ce talent de leur laisser toute la place. Il a gommé au maximum les effets de sa mise en scène pour permettre ce choc entre deux femmes, deux mères avec une petite fille pour enjeu. Cette gamine, c’est la fille de l’une, alors que l’autre est persuadée qu’elle est sa propre enfant, morte six ans auparavant... Tiré d’une histoire vraie, ce drame intime bouleverse parce qu’il renvoie à des questions essentielles sur la maternité, les liens du sang, la douleur ou le déni.
Toutes les critiques de L'Empreinte
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Safy Nebbou fait monter la tension en tissant de multiples pistes et s'appuie sur les codes du thriller pour suggérer le danger ou la peur. Mais le film à suspense dans la tradition de La main sur le berceau cohabite avec un drame humain qui suscite une interrogation sur l'instinct maternel.
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(...) Safy Nebbou prouve avec L'empreinte de l'ange qu'en plus d'un excellent conteur, il est aussi un brillant metteur en scène. Aussi puissant que singulier, son suspense se construit cette fois pas à pas, sans crier gare, s'enroulant autour des fêlures d'une mère blessée.