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(...) Les Lyonnais picore dans une cinéphilie de bon aloi : Il était une fois en Amérique pour sa structure narrative et son sujet (le code d’honneur des voyous et leurs trahisons), Le Parrain pour son prologue. Malheureusement, la galerie de gueules que propose le film, ses distributions de bourre-pifs ou son casting issu du cinéma
popu des années 70-80 ne font que ressusciter le genre typiquement français du polar viril à l’ancienne. Mieux qu’une version gitane du Grand Pardon vers laquelle il tend par moments, Les Lyonnais repose sur une sécheresse et une densité qui ne parviennent cependant pas à atténuer une certaine outrance.
Toutes les critiques de Les Lyonnais
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce polar possède la force tranquille du cinéma de papa au réalisme un brin magnifié par un connaisseur de la crème du crime. Ces Lyonnais sont des mauvais garçons de bonne compagnie.
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Plus crépusculaire que véritablement nostalgique, le film brasse tout un pan du cinéma populaire français auquel Jean-Pierre Melville, Jacques Becker ou Henri Verneuil ont donné leurs lettres de noblesse.
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Olivier Marchal signe un formidable "premier" film de voyous, qui revisite les mythologies du genre (...) .
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par Frédéric Mignard
Amitié, trahison et émotion. Le Gang des Lyonnais vu par Olivier Marchal, est une déclaration d’amour sans faille au genre du polar que l’ancien flic devenu cinéaste a dans la peau.
Ces "Lyonnais" ont un goût de déjà (trop) vu. Mais si l'on aime les amitiés viriles des gangsters à l'ancienne, ce "grand pardon" à la mode gitane se laisse voir.
Schéma rebattu du malfrat rattrapé par son passé que Marchal traite à sa manière: gueules burinées, répliques burnées et cernes du désespoir. Les acteurs font le job (mention spéciale à Patrick Catalifo en commissaire matois); le film, récit-puzzle de la vie de Momon, ne manque pas d’ambition. Et pourtant: on est plus dans un "Grand Pardon" sauce Marchal que dans son "Il était une fois en Amérique" dont rêvait le réalisateur. La faute à un montage en flash-back lourdaud qui sacrifie l’ampleur tragique au télescopage anecdotique des faits. Au final, "les Lyonnais" ressemble à la grosse bande-annonce du film qu’il aurait pu être.
(...) une passion bien française pour le surlignage à tous les étages, et l'affaire est dans le sac. Il y manquera toujours l'essentiel : l'invention et la pérennité d'un style
Marchal se prend les pieds dans son intrigue. Mesrine et Carlos sont déjà passés par là. (...). Pendant ce temps, le spectateur s'ennuie
Les habitués de la maison Marchal ne seront pas dépaysés : la virilité exacerbée, la violence qui ne l'est pas moins, les acteurs trogne à la bardbe de trois jours (...) Les Lyonnais ne réjouira pleinement que les supporters inconditionnels d'Olivier Marchal.