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Loin de Batalla en el cielo, Carlos Reygadas y adopte un style résolument ascétique où chaque plan gueule sa splendeur plastique. Il filme sur sa longueur, en temps presque réel, s'empare sans effets du "théâtre de la peau" des visages flamands de ses comédiens amateurs, se réclame au passage de Bergman. Reygadas n'ignore sans doute pas qu'il est grand, mais il l'est, assurément.
Toutes les critiques de Lumière Silencieuse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pas à pas, le cinéaste nous fait partager les déchirements d'Esther, l'épouse trahie, les émois de son mari et de sa maîtresse. Un sujet universel chargé d'inspiration pour le cinéaste qui déploie sa virtuosité. Même si la beauté des images s'appuie trop souvent sur de longs plans fixes, on est touché par une forme d'hypnose, ou peut-être de grâce.
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Sans doute le film le plus ostentatoirement artiste de l'année. Découpée en morceaux, la pellicule de Lumière silencieuse pourrait alimenter plusieurs magnifiques expos de photos contemporaines à thème : ciels, saisons, visages, corps, et même : engins agricoles. Le responsable de tant de beauté graphique s'appelle Carlos Reygadas. (...) En mai dernier, il a décroché le Prix du jury à Cannes avec ce troisième film dont l'action se situe au sein d'une communauté mennonite - secte protestante émigrée en Amérique au XVIIe siècle et parlant un dialecte germanique.
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Laconique et somptueux, tourné en plans-séquences infinis et avec des acteurs non professionnels, le film semble convoquer les ombres de Carl Dreyer et Robert Bresson pour les irradier à la lumière aveuglante de l'hémisphère Sud ou les dissoudre sous les torrents d'une pluie diluvienne.
En un certain sens, tout l'enjeu de Stellet Licht réside dans cette rencontre entre le frémissement panthéiste qui fonde la croyance dans le cinéma de Reygadas et cette communauté chrétienne ébranlée dans sa foi.