Titre original | Where the Wild Things Are |
---|---|
Date de sortie | 16 décembre 2009 |
Durée | 101 mn |
Réalisé par | Spike Jonze |
Avec | Max Records , Catherine Keener , Pepita Emmerichs |
Scénariste(s) | Spike Jonze, Dave Eggers |
Distributeur | Warner Bros |
Année de production | 2009 |
Pays de production | Etats-Unis, Australie |
Genre | Film fantastique |
Couleur | Couleur |
Toutes les séances de Max et les Maximonstres
Critiques de Max et les Maximonstres
-
(...) furieux, cruel,touchant, d’une poésie brute, Max et les Maximonstres n’est pas un film pour enfants. C’est un film sur l’enfance et sur tous ces sentiments contradictoires – frustration, exaltation, douleur – qui s’entrechoquent dans votre tête quand vous avez 9 ans. Max et les Maximonstres renvoie à une époque (les années 70 et 80) où les films pour enfants osaient faire peur et restituer l’expérience incroyablement chaotique qu’est l’apprentissage de la vie. La musique – démente – de Carter Burwell et Karen O, où retentissent en permanence des cris de ralliement indiens poussés par des choeurs d’enfants possédés, est une des
nombreuses armes fatales de ce conte. Spike Jonze s’y affranchit de Charlie Kaufman (qui avait scénarisé ses deux premiers
longs, Dans la peau de John Malkovich et Adaptation.) et prouve qu’il sait aussi bien irriguer le coeur d’un film que son cerveau. -
Le hic, c’est que ce film n’est ni pour les enfants ni pour les parents. Certes, il traite de l’enfance, et il fallait du courage pour ne jamais, à aucun moment, céder à la tentation de vouloir le rendre rassurant. Mais en adaptant « l’un des livres les plus aimés de tous les temps » – un album illustré pour enfants qui ne contenait en fait pas plus de dix lignes de texte –, Spike Jonze n’a pas su
combler les trous et aller au-delà de la dimension psychanalytique du conte. Les enfants auront peur (les Maximonstres ne sont pas rigolos et peuvent être tour à tour attachants comme des Ewoks ou féroces comme des ogres) et s’ennuieront devant l’absence d’aventures. Quant aux adultes, ils apprécieront mollement les séances de thérapie de groupe où les créatures, neurasthéniques, semblent tout droit échappées d’un film de Béla Tarr. De plus, le look des bestioles, grosses boules de poils aux yeux jaunes d’une tristesse infinie, et la tonalité marronnasse du film rebutent l’oeil plus qu’il n’en faut.