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Entre Alex et sa mère Maïa, un sujet tabou freine toute confidence poussée : les années de jeunesse passées au Liban en guerre de Maïa dont veut préserver sa fille de ce qu’elle a pu y vivre. Jusqu’à ce jour de Noël où elles reçoivent à Montréal un mystérieux colis en provenance de Beyrouth : des cahiers, K7 et photos, fruit d’une correspondance entretenue par Maia, de 13 à 18 ans, avec sa meilleure amie partie à Paris pour fuir la guerre civile, et dans lequel Alex va se plonger en cachette. Très autobiographique, Memory box est un beau film sur la transmission, le droit et le devoir de mémoire. Il séduit par son kaléidoscope d’images entre vraies vidéos et photos animées, faux films et souvenirs réels. Ce puzzle entraîne le film dans un geste poétique, percuté hélas par certains dialogues et commentaires en off, qui viennent préciser inutilement ce qu’on avait parfaitement ressenti.