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Une bande de petits escrocs londoniens, des tueurs russes invincibles, une comptable véreuse, un caïd qui contrôle la ville... Jetez au milieu de tout cela un tableau volé et une star du rock accro à l’héroïne, et vous obtenez le nouveau film de Guy Ritchie, en train de bégayer péniblement la recette qui, à la fin des années 1990, fit le succès d’Arnaques, Crimes & Botanique et de Snatch. Le scénario, tellement « méandreux » qu’un GPS s’y paumerait, enchaîne les rebondissements pour faire oublier qu’il n’a rien à raconter, pendant que le casting, pourtant peuplé de gens sympathiques (Gerard Butler, Idris Elba, de la série The Wire), ne sait plus quoi défendre (les meubles ?). Après avoir subi À la dérive, Revolver et, maintenant, RocknRolla, il faut peut-être juste se rendre à l’évidence : et si Guy Ritchie n’était l’homme que d’un seul tube, le Vanilla Ice du cinéma ?
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Les personnages (tous pourris) : le parrain à l’ancienne, les crapules sympathiques qui voudraient bien en croquer, un mafieux russe fraîchement débarqué dans la cité londonienne, une jolie souris, une rock star défoncée au crack. Le grain de sable : un tableau porte-bonheur. Sur un thème similaire à ceux de « Snatch » et « Arnaque, crime et botanique » (des gangsters doivent rembourser fissa une somme dont ils n’ont pas le premier kopeck), Guy Ritchie joue d’un humour décalé, d’une mécanique bien huilée, de rebondissements en cascade et d’un rythme soutenu . Sans se renouveler, sa comédie policière chargée à l’adrénaline s’avère rock, stylée, tripée.