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La complicité des deux acteurs crève l’écran et permet à cette gentille comédie d’éviter la mort subite. Sous des airs de faux biopic (addiction au jeu côté Rudo, déception amoureuse côté Cursi), Cuarón filme ces deux idiots avec empathie mais enrobe le tout d’une voix off bavarde sans arriver à ne pas se moquer d’eux. Notamment avec ce clip fauché, Quiero que me quieras, véritable carton au Mexique à la sortie du film. Malgré ces coups d’éclat comiques et une deuxième mi-temps plus aboutie, on a du mal à s’enticher de ces deux crétins. Match nul et balle au centre, donc, pour ce premier essai de Carlos Cuarón. À défaut d’un coup du sombrero.
Toutes les critiques de Rudo et Cursi
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Un peu frustrés par la Coupe du Monde ? En quête d'un "petit" film réjouissant pour vous consoler de la rentrée ? Dans les deux cas, laissez-vous tenter par ce Rudo et Cursi - surnoms donnés aux deux anti-héros de cette comédie mexicaine, qui file la métaphore footeuse.
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Bernal et Luna y jouent deux frères, deux gars de la campagne qu’un dénicheur de talents va transformer en stars du foot. Avant la chute inévitable. Histoire classique du miroir aux alouettes de la réussite, de l’American dream réinventé ici en Mexican dream que cette comédie enlevée et folklorique fait sienne. Lestée par ces aphorismes sur "la vie, ce grand match de foot" mais posant un regard toujours alerte sur la société mexicaine et ses deux attachants losers.
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Satire un poil caricaturale des dessous pas très glorieux du sport roi, le film se révèle franchement drôle grâce à la rivalité entre les deux protagonistes, incarnés avec espièglerie par Diego Luna et Gael Garcia Bernal. On aurait apprécié une prolongation.
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Sous couvert de comédie, le regard que Cuaron porte sur les trajectoires de ses personnages, qui les conduisent l'un est l'autre en quelques mois de l'extrême pauvreté à la richesse et la célébrité mondiale, est assez déplaisant. Egrenant tous les clichés (mauvais goût de nouveau riche, drogue, filles intéressées, médiatisation de la vie privée), il fait d'eux des quasi-demeurés, sans pour autant réussir à les rendre drôle. Cabotins à outrance, les deux acteurs n'aident pas le film non plus, dont rapidement on n'attend plus qu'une chose, c'est qu'il se termine.