-
Sacro GRA fait partie d’un vaste projet multimédia consacré à l’exploration du périphérique romain, qu’un architecte définissait comme un « ouvrage excentrique, en soi autosuffisant et clos, qui
masque et cache les contradictions de la ville ». La réalisation du film a été confiée au documentariste Gianfranco Rosi, qui a toujours abordé l’humanité par les marges. Grâce à un dispositif cyclique qui revient périodiquement ajouter des couches de détails signifiants, il nous invite à découvrir un échantillon hétéroclite de population : un botaniste qui traite les palmiers contre les termites, un groupe de prostitués travestis, un érudit et sa fille relogés dans un HLM, un pêcheur d’anguilles et sa famille, un ambulancier... Nobles ou clochards, riches ou pauvres, tous contribuent à dessiner une mosaïque humaine chaleureuse, touchante et réaliste, esthétiquement aux antipodes de La grande bellezza mais pourtant étrangement complémentaire.
Toutes les critiques de Sacro GRA
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Lion d’Or à la Mostra en 2013, le nouveau documentaire de Gianfranco Rosi nous guide le long du périphérique qui contourne Rome, dans un voyage poétique et politique d’une liberté formelle rare.
-
Un film tendre et extraordinaire.
-
Une approche amusante et humaniste éclairée par la force d’un documentaire inventif sur les gens qui vivent dans ce monde invisible.
-
Un passionnant tour du « périph » romain à la rencontre des habitants de cet espace indéfinissable entre ville et campagne.
-
Le thème de l’épuisement d’une humanité grouillante et qui s’agrippe à l’étroite alvéole de l’expérience que le destin lui a octroyé une bonne fois pour toutes s’impose peu à peu.
-
En découvrant Sacro GRA, on comprend les raisons de son succès en Italie. Comme chez Fellini, comme chez Pasolini, quelques mythologies romaines se sont donné rendez-vous autour de cet anneau de bitume. Ensemble, elles disent une autre Italie, dont la seule issue semble être une forme de marginalité de survie.
-
On passe de l’étonnement à l’émotion, du sourire à la complicité, avec ces excentriques et ces âmes oubliées. Le monteur, Jacopo Quadri, a passé huit mois à assembler ce puzzle : chapeau bas.
-
Tout un monde loin et proche de la circulation automobile qui passe si près d’eux. Avec de magnifiques prises de vues aériennes parfois poétiques et un ton différent, « Sacro GRA » a obtenu lors de la 70e Mostra de Venise le Lion d’Or, une récompense amplement méritée saluant l’audace d’un documentariste.
-
Gianfranco Rosi filme ceux qui vivent dans l’ombre du Grande Raccordo Anulare. Un documentaire agaçant et touchant.
-
L’idée est plus fascinante que le produit final.
-
Surprenant par ses choix narratifs autant qu'esthétiques, “Sacro Gra” est un voyage à la rencontre de personnalités hors du commun, vivantes figures romanesques.
-
Le quotidien des marginaux à Rome. Un peu trop démonstratif.
-
On préfère largement Sacro GRA dans le portrait communautaire qu’il dessine avec doigté et honnêteté, riche et fidèle aux tours et détours du présent de chaque humain.
-
Parfois les plans ont un sens - et même trop de sens, jusqu'à la démonstration (le palmier dévoré par les insectes) ; parfois ils n'en ont pas et donnent l'impression, selon l'humeur, d'une stase mélancolique (propre à la mélancolie urbaine) ou au contraire d'un formalisme suffisant. Equivoque, pour le moins.
-
Le GRA : un boulevard d'une soixantaine de kilomètres qui ceinture Rome. Le réalisateur filme les automobilistes qui l'empruntent et ceux qui vivent tout près... Pas très convaincant, même si le film a obtenu le lion d'or à Venise, en 2013.