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Le film s’inscrit bien dans sa marque : beaucoup de sang, un peu de tripes,montage nerveux, timing serré, son omniprésent et cliffhanger tellement attendu qu’il ne surprend plus. Même les tortures, toujours inventives, servent la lassitude générale en souffrant de la mécanique de la franchise Saw qui veut qu’une épreuve se déroule toujours selon des étapes chronométrées et répétitives, autant pour celui qui est testé que pour le spectateur.
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A force de revenir chaque année, la saga Saw renoue avec cette tradition, perdue dans les années 80, du film d’horreur produit à la va-vite et prêt-à-sortir pour Halloween. Et comme on ne change pas une équipe qui continue d’essayer, on va une fois de plus suivre le parcours initiatique d’un Homme devant choisir entre sa propre survie ou celle de ses contemporains. Le thème de la rédemption est une fois de plus usé jusqu’à la corde, allant sur un final téléphoné comme la saga sait si bien nous les offrir. On pestera aussi sur la réalisation et la photographie, oscillant entre le téléfilm policier à petit budget et un mauvais porno. Tobin Bell, seul acteur correct du film, semble dépassé par les évènements et le jeu de ses collègues. Et pourtant, ce qui est terrible, c’est qu’on continue à regarder le film pour ses scènes de tortures, ses pièges inventifs et le fait que, malgré tous ses défauts, il remonte le niveau de la saga, en chute libre depuis le troisième épisode.
Toutes les critiques de Saw 6
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Saw, 6ème du nom, nous entraîne dans un véritable tourbillon, du début à la fin et paraît voué à demeurer dans nos mémoires, contrairement à toute attente. Au point qu'on se surprend à guetter le suivant, en souhaitant qu'il porte à nouveau la signature du talentueux Kevin Greutert.
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La boucherie continue. Plus réussi que le précédent volet, ce nouvel opus envoie de nouvelles victimes à l'abattoir dans une sorte de "Fort Boyard" cauchemardesque. Saw 6 ne fait pas dans la charcuterie fine. Les fans ne feront pas de boudin [...]
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Le procédé est toujours le même: un scénario alambiqué propice aux scènes gore, où les victimes se charcutent en gros plan. La saga se donne quand même une conscience sociale: le psychopathe prend la défense de ses concitoyens exclus du système de santé.
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Côté violence, le film s’ouvre toujours sur une scène d’anthologie forcément trop éprouvante pour être approuvée. On en reste encore secoué par son hystérie. Le reste du spectacle est graphiquement intense, mais tout de même moins malsain que le 3e épisode, de loin le plus morbide. Finalement, cette gratuité ne nous empêche pas d’apprécier à sa juste valeur cette série B maligne. Après tout cette nouvelle incursion dans l’esprit malade du tueur au puzzle est surtout une bonne critique du système capitaliste ! Et oui, cela se ressent, Saw 6 a été écrit en temps de crise financière et cela a apporté un sang neuf à la saga. Auquel cas, vive la crise, car ce nouveau départ vaut bien mieux que certains de ses notoires prédécesseurs.
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par Yann Lebecque
Le sixième chapitre ne déroge pas à la règle, et le résultat est toujours aussi médiocre, jeu de massacre de série qui pâtit d'une ascendance prestigieuse, à l'égal d'un Benjamin Gates présenté comme la suite d'Indiana Jones....