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Martin Provost a su adapter sa mise en scène à son modèle en la faisant tour à tour humble et brûlante, distante et intime, précise comme les cadrages de son héroïne et débordante d’émotions comme elle. En dehors d’une fin un peu trop didactique, le film est très maîtrisé et serein. Il suit les cahots de cette vie d’exception, entre anonymat et reconnaissance (lorsqu’un influent critique d’art allemand la découvre et la soutient), bouts de ficelle et mysticisme, abandon et folie. Magnifiquement servie par une extraordinaire Yolande Moreau, Séraphine (et son art éclatant de fleurs, d’oiseaux et de plantes folles) renaît sous nos yeux.
Toutes les critiques de Séraphine
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ce film sert de révélateur au talent fou de cette femme, peintre la nuit, femme de ménage le jour, qui vécut réellement au début du 20e siècle. Il sert aussi de fixateur au talent sans reproche de Yolande Moreau, qui porte sur son visage et son corps le destin incroyable de cette femme, découverte par un collectionneur allemand à la veille de la première guerre mondiale.
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Devant une caméra contemplative et qui prend son temps (parfois un peu trop), Yolande Moreau se glisse, avec la générosité et la sensibilité désarmantes qu'on lui connaît, dans les jupes d'un grand peintre méconnu, et rend, avec une sobriété qui fait sa force, toute la complexité d'une femme atypique.