-
Shambhala s’ouvre sur un mariage : celui de Pema avec trois hommes d’une même fratrie. La polyandrie est de mise au cœur de l’Himalaya, où cette femme vénérée partage son affection entre Tashi, celui dont elle est amoureuse, Karma, moine dévoué, et Dawa, petit morveux. Tout se passe pour le mieux jusqu’au jour où l’annonce de sa grossesse est noircie d’une rumeur de liaison extraconjugale, incitant un Tashi rongé par la couardise à se retirer dans les montagnes et une Pema résiliente à partir à sa recherche. C’est à ce moment précis du film, 50 minutes déjà écoulées, que le titre apparaît. Commence alors l’immense voyage d’une femme dans le sillage de sa propre providence, prête à renouer avec sa solitude d’abord, et sa plénitude ensuite. Une épopée aussi salutaire que l’air de ces alpages coupés du monde, qui rappelle combien il est précieux de prendre le temps. Vivifiant.