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Depuis "Francis – Le Mulet" qui parle, la culture américaine est remplie de personnages incongrus qu’on pourrait qualifier de sous-réalistes et qui assument, pour ne pas dire revendiquent, un certain degré de crétinisme justifiant toutes les aberrations. Par un curieux effet d’inversion, ces faire-valoir deviennent des vedettes. Avec son ours en peluche qui dit des insanités, Seth MacFarlane hérite de cette tradition et la réinvente, en la propulsant à des sommets de non-sens tout en s’appuyant sur une culture populaire tellement dense que les références sont parfois difficiles à saisir. Mais cela n’a pas l’air de poser problème au public étonnamment vaste qui a fait un triomphe au premier épisode de "Ted". Est-ce un effet de mithridatisation ? Le second volet passe mieux. MacFarlane y reprend la même formule d’humour grossier à base de sexe et de gentilles provocations. Mais si on passe sur l’ironie systématique qui annihile toute intention, on se prend à rire de certains gags et situations, comme du couple d’homos qui s’amuse à brutaliser les nerds au Comic-Con ou des allusions à la ressemblance entre Amanda Seyfried et Gollum. Rien de bien méchant donc, mais le problème est peut-être là.
Toutes les critiques de Ted 2
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette comédie politiquement incorrecte et qui fait preuve de beaucoup d'irrévérence nous vaut une série de séquences très amusantes. On rigole bien aux aventures de cet ourson mal léché.
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Si l’effet de surprise s’estompe, l’alchimie qui unit ces deux zigotos est intacte. Une suite divertissante, déjantée et, à bien des égards, citoyenne.
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L’humour ravageur de cette fantaisie bourrée de références à la culture populaire américaine fonctionne à 300 %. Si l’effet de surprise du premier volet s’est estompé, il est efficacement remplacé par le plaisir de retrouver des héros qui sont comme de vieux potes de beuverie.
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Derrière la poilade grasse ou le caractère foutraque et digressif du récit se cachent une irrévérence de chaque instant, un esprit déglingo qui revisite la pop culture – et donc une certaine histoire collective – avec une ardeur quasi punk.
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Entre gags explosifs, clouage au pilori de la bien-pensance et parodie des ringardises du cinéma américain, le metteur en scène, bien aidé par ses acteurs - Mark Wahlberg, alias John, et Amanda Seyfried, alias l'avocate -, signe une comédie hilarante qui mérite que l'on oublie ses longueurs.
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A sa manière gentiment subversive, c'est peut-être le plaidoyer pour la tolérance dont l'Amérique a besoin en ce moment - un film qui dit "Aime ta peluche comme toi-même."
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Les piques de Ted sont habilement lancées avec l'accent de Boston par le réalisateur / acteur dont le talent pour le doublage est indéniable. Et Wahlberg montre une nouvelle fois qu'il est doué pour la comédie... Seyfried prouve elle-aussi qu'elle est excellente.
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Je ne voulais pas rire. Je le jure. Mais je me suis marré devant "Ted 2". Beaucoup.
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Drogue, sexe et délires d’adolescent constituent le menu de ce film où l’humour est simple mais efficace. Bien qu’il y ait toujours un sous texte dans ces comédies, force est d’avouer que ce long métrage s’apprécie sans recul.
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Potache devant l'éternel, MacFarlane a retrouvé son côté petit génie de la réplique cassante, du gag millimétré et d'un humour en pleine surdose de cholestérol.
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S'il nous fait toujours autant rire avec son humour de sale gosse scato, Ted a du mal à cacher qu'il demeure un produit trop sage et réalisé à la va-vite.
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J'ai vu des comédie bien pires cette année, et j'en verrai des meilleures.
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On se rend compte de ce que ça fait d'être coincé en colle avec une bande de garçons qui ont 15 ans et qui pensent qu'il n'y a rien de plus hilarant que répéter les mêmes blagues sur le porno, l'herbe et la branlette encore et encore. C'est drôle, jusqu'à ce que ça ne le soit plus.
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On a juste envie de s'enfoncer dans notre siège lorsque Ted, assis sur le canapé en train de regarder un extrait de "Racines" ("une mini-série sur l'esclavage ndlr"), compare sa situation à celle de Kunta Kinte qui se fait fouetter.
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Entre la comédie et un film sérieux. Le mélange sonne un peu faux. Un réalisateur plus intelligent et rigoureux aurait pu mixer les deux avec succès, mais MacFarlane, ce mec grossier, n'a pas les compétences nécessaires pour réussir ça.
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J'ai beaucoup ri, même si c'était par intermittence. Est-ce qu'un joueur de baseball qui a raté 4 balles mais frappe la cinquième vaut le coup d'être vu ? Je dirais oui.
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L’effet de surprise a disparu, et l’histoire part dans tous les sens. L’humour irrévérencieux donne encore lieu à une série de vannes irrésistibles, même si on s’étonne d’un plaidoyer trop politiquement correct pour l’acceptation de la différence.
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Alors que "Ted 2" est absurde et parfois répugnant, il est aussi méchamment drôle.
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"Ted 2" n'a certes pas le panache de son prédécesseur, mais celui qui consomme Ted pour ses blagues scatologiques et sa grossièreté attachante saura certainement y trouver son compte.
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La suite garde les grandes lignes (...) S'ajoute à cela un peu de philosophie faisant écho aux grands combats identitaires afin de pimenter un peu les choses.
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Après un recours raté à une banque de sperme et une avalanche de gags hilarants et graveleux, la comédie négocie un virage politique un peu risqué en assimilant le combat de Ted pour l'adoption à celui des communautés noires ou homosexuelles.
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MacFarlane a perdu le rythme. Mais pas le sens de la référence finaude à la pop culture. Ni celui des dialogues goûtus, entre trash et régression. Il y a un os dans le potache, mais pas tout à fait de quoi prendre un bouillon.
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Le problème n’est pas la vulgarité de la comédie, mais plutôt son oubli de l’humour en cours de route. (...) Le trash vire au gnangnan.
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Une fois encore, on est sûrs que cet ours en peluche fait en images de synthèse peut être un monstre raciste et détestable sans aucune qualité compensant ses défauts... mais sa plus grande faute, c'est qu'il n'est pas drôle.
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"Ted 2" ajoute à l’habituelle accumulation d’obscénités une aigreur qui rend le cocktail encore plus déplaisant.
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D’une lourdeur déjà pachydermique lorsque appliquée à des épisodes de vingt minutes, la méthode MacFarlane, ici aussi indigeste que diluée, touche définitivement le fond.