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Trois Mondes raconte le clash entre les nouveaux riches, les immigrés clandestins et la bien-pensante gauche. Très vite, la figure d’Al, jeune homme parvenu, domine les autres, offrant à Raphaël Personnaz de très beaux moments de culpabilité larvée, surtout quand il est aux côtés d’Adèle Haenel, plus que parfaite en fiancée à la fois amoureuse, fragile et impitoyable. Ce rôle confirme l’aisance de l’acteur (révélé par Tavernier dans La Princesse de Montpensier) à passer d’un style à un autre. À l’instar de Collision, de Paul Haggis, le nouveau film de Catherine Corsini, bien que très schématique, se révèle parfois inspiré (le rodéo nocturne en ouverture) et sonne souvent juste (la meilleure scène est celle du « don d’organes »). Certes, Trois Mondes effleure plus son sujet qu’il ne l’approfondit, mais on en retient quelques images fortes et le visage livide de Clotilde Hesme.
Toutes les critiques de Trois mondes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Catherine Corsini a le talent pour rythmer les séquences, les resserer et exprimer les tensions (...) Alors courez-y, c'est formidable.
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L’émotion y est brute de décoffrage, les dilemmes des personnages suffisamment cornéliens pour qu’ils nous poussent à nous demander ce que nous aurions fait à leur place, et la tension constamment soutenue pour échafauder une implacable et bouleversante réflexion sur la culpabilité.
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On a parfois du mal à comprendre - ou accepter - les réactions des personnages. Néanmoins, une tension psychologique palpable traverse ce film qui met en lumière le talent dramatique de Raphaël Personnaz.
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Catherine Corsini signe un thriller réaliste à connotation sociale, où trois personnages issus de milieux qui s’ignorent entrent en collision. Malgré quelques invraisemblances, on se laisse embarquer par cette intrigue sous tension.
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D’une belle justesse d’écriture, ce drame à portée sociale s’impose par la qualité de l’interprétation et la tension qui se dégage d’une mise en scène maîtrisée de bout en bout.
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Avec une élégante distance, sans les juger, la réalisatrice filme ces univers si différents qui normalement de devraient pas se rencontrer.
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De ce drame intérieur à trois voix, la réalisatrice tire un polar mental qui se prolonge longtemps après le mot fin. Raphaël Personnaz (« la Princesse de Montpensier ») est exceptionnel. Clotilde Hesme et la jeune Arta Dobroshi sont très bien. Au-delà de la gêne que provoque le traitement des clandestins, trop caricaturés, trop caricaturaux, ce sont eux que l’on retient et la force de la réflexion philosophique que nous propose la réalisatrice.
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Passionnant « sur le papier », Trois mondes souffre hélas de multiples maladresses. Le scénario, démonstratif, ne laisse jamais de place à l’ambiguïté, pourtant motif principal du film. Quant à la mise en scène, elle se contente d’illustrer les situations et n’exploite que très partiellement le talent des excellents comédiens ici réunis : en premier lieu Clotilde Hesme et Raphaël Personnaz. Nullement méprisable, mais maladroit, un film qui déçoit venant de la cinéaste inspirée de « La Nouvelle Eve » et de « Partir ».
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Esthétiquement enfin, Trois Mondes s'inscrit également dans la filiation Gray avec ses ambiances feutrées et son réalisme social qui n'empêche pas un questionnement moral.
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Plus que le suspense, le regard posé sur les comportements humains est le principal atout de ce film qui évite tout moralisme. Par la force de l'empathie, les faiblesses se muent en un message plein d'espoir.
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Partant d’un fait-divers comme on peut en lire des dizaines par jour, Corsini tricote un film qui tient en haleine jusqu’à son dernier tiers où elle tente alors de justifier l’action à l’écran par des métaphores philosophiques ineptes (la mort t’appartient) et une interprétation sur-signifiante.
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Trois mondes est une oeuvre attachante abordant des thèmes aussi passionnants que la responsabilité et le choc entre des univers différents. Il aurait fallu une construction plus solide pour qu’elle devienne un grand film.
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Avec un style sec, efficace et rapide, Catherine Corsini nous fait éprouver l’enfer d’une faute morale et l’impossibilité de vivre sans l’avoir affrontée. Quelles qu’en soient les conséquences.
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Epaulée par des comédiens inspirés, Corsini rend les dilemmes des personnages plus vrais que nature et livre une intrigue classique mais efficace.
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Il y a quelque chose de mécanique et d'artificiel, peut-être, dans cette construction de scénario en trois points de vue un peu stéréotypés. Mais la mise en scène de Catherine Corsini maîtrise efficacement ce jeu de cache-cache entre des personnages désarçonnés.
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Trois destins basculent après le même fait divers: un sans-papiers est renversé par une voiture. Bien servie par ses acteurs, Catherine Corsini raconte un conte moral à la manière (énergique) d'un film noir. Quelques maladresses, mais une vision très forte d'une société gangrénée par l'argent.
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Une tragédie mal ficelée dans laquelle les trois histoires s'emboîtent mal.
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Non seulement ridicule mais aussi immonde.
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Le scénario, démonstratif, ne laisse jamais de place à l'ambiguïté, pourtant motif principal du film. Quant à la mise en scène, peu inspirée, elle se contente d'illustrer les situations dramatiques (...) et n'exploite que partiellement le talent des excellents comédiens.
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Un drame à hauteur d'homme. Réussi mais conformiste.
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Le thriller moral. On salue le courage de Catherine Corsini d’étendre son cinéma, jusqu’alors fondé sur l’amour et ses déclinaisons, comiques (La Nouvelle Ève, Les Ambiteux) ou mélodramatiques (Partir), en osant affronter un genre si risqué. Mais le courage suffit-il à faire un bon film ? Rien n’est moins sûr…
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Si ce long métrage, 'Trois mondes', a un mérite, c'est sans doute de constituer un parangon de téléfilm.