Il a succombé à une longue maladie, à l'âge de 63 ans.
Les drapeaux sont en berne dans La Cité de la Peur. Le réalisateur de la comédie culte de 1994 est mort. Alain Berbérian avait 63 ans.
Lui qui a commencé sa carrière comme monteur à Canal+, est devenu l'une des signatures les plus connues de la comédie française, ces dernières années. Mais c'est bien dans les coulisses de la chaîne cryptée et grâce aux Nuls qu'il va passer derrière la caméra, réalisant d'abord leurs shows, depuis ABCD Nuls jusqu'aux Nuls, l'émission.
Lorsqu' Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia décident de faire La Cité de la Peur, ils pensent, dans un premier temps, à Claude Berry - qui refuse - puis à Alain Berbérian, qui réalisait jusque-là toutes leurs fausses pubs et leurs parodies. Il va alors tourner son premier long-métrage, qui rentrera dans le Top 15 du Box Office français en 1994, avec plus de 2,2 millions d'entrées. Surtout, La Cité de la Peur va vite s'imposer dans les salles de classe ou aux abords de la machine à café, comme un film totalement culte, bourré de répliques qu'on a encore tous en tête aujourd'hui.
Fort de ce grand succès public, Alain Berbérian réunit Vincent Lindon et Patrick Timsit pour une comédie moins loufoque et plus dans l'ère du temps : Paparazzi, qui réunira près d'un million de curieux en salles.
En 2002, Alain Berbérian filme un nouveau duo, avec Gérard Lanvin et Benoît Poelvoorde dans Le Boulet, qui cartonne avec 3 millions d'entrées. Son plus gros succès. C'est donc à lui qu'on confie, dans la foulée, l'adaptation de L’enquête Corse, la bande dessinée de Pétillon. Christian Clavier et Jean Reno font rire plus de 2,6 millions de spectateurs.
Pour son dernier long-métrage, Alain Berbérian se lance dans l'aventure avec L'Ile aux trésors, en compangie de Gérard Jugnot et Alice Taglioni.
D'origine arménienne et né à Beyrouth, Alain Berbérian était hospitalisé ces dernières semaines, suite à une maladie qui l'a finalement emporté. Nombreux sont ceux qui lui rendent hommage ce matin, à l'image de Pierre Lescure... ou de simples fans inconditionnels de La Cité de la Peur.
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