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« Dieu existe-t-il ? Quel est le sens de la vie ? Le film s’intéresse à ces questions », explique l’acteur irlandais.

Après avoir multiplié les films d’action (trilogie Taken, Non-Stop, Night Run…), Liam Neeson revient dans un projet très ambitieux, Silence. Un film historique inspiré par le roman éponyme de Shusaku Endo, publié dans les années 1960, qui tient particulièrement à cœur à son réalisateur, Martin Scorsese. Le cinéaste planche sur cette histoire de Jésuites tentant de retrouver leur maître dans le Japon du XVIIe siècle depuis plus de 20 ans. Il a enfin pu la filmer en début d’année, avec Andrew Garfield et Adam Driver dans les rôles des deux clercs et Liam Neeson dans celui du mentor. On avait pour l’instant vu qu’une photo du film, dévoilée à la fin de son tournage en mai dernier. En voilà une deuxième, accompagnée de détails livrés par Liam lors de Los Cabos International Festival. Variety a mis en ligne ses principales déclarations.

« J’ai été élevé en Irlande, dans la religion catholique. La question de la foi résonne profondément en moi. Le film parle de cela : Dieu existe-t-il ? Nous nous demandons cela tout le temps. Quel est le sens de la vie ? Qu’est-ce que la foi ? Pourquoi croyons-nous ? Pourquoi se lever le matin ? C’est la base et c’est ce dont le film parlera tout en dramatisant ces questions de manière exceptionnelle ».

Son personnage, persécuté justement pour ses croyances dans le film, est en pleine quête existentielle. Ce rôle lui a demandé quelques sacrifices, ainsi qu’à ses coéquipiers :

« Martin s’investit à 200% et tout ce qu’il demande, c’est que ses acteurs s’impliquent à 100%. Il voulait qu’on soit tous les trois émaciés. Adam et Andrew ont perdu beaucoup de poids. Adam, surtout, a extrêmement maigri. C’est un ancien soldat et quand on lui donne un ordre, il obéit. Il a tellement fondu qu’on aurait dit qu’il sortait d’Auschwitz. Martin demande une implication folle, mais au bout du compte, je crois que c’est payant. Il est intimidant, c’est une légende. En tant qu’acteur, il faut réussir à aller au-delà de ça… Par exemple, il voulait un silence complet sur le plateau. Tout le monde se figeait quand il expliquait une scène ou donnait une indication. Même le membre de l’équipe qui était en train de peindre 350 mètres plus loin levait son pinceau. C’est une question de respect, et pour un film comme celui-là, le silence était essentiel. »

L’un des producteurs du film, Gaston Pavlovich, a précisé lors de la rencontre que l’équipe espère pouvoir présenter Silence au prochain festival de Cannes. « Ce serait l’idéal, mais on ne met pas de pression à Martin Scorsese. Tant qu’il ne sera pas satisfait, il pourra retoucher son film ». On en reparle sur la Croisette dans six mois ?

 

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