Choix numéro 1 : Les adieux à la reine, de Benoit Jacquot, avec Léa Seydoux, Diane Kruger...Synopsis : En 1789, à l’aube de la Révolution, Versailles continue de vivre dans l’insouciance et la désinvolture, loin du tumulte qui gronde à Paris. Quand la nouvelle de la prise de la Bastille arrive à la Cour, le château se vide, nobles et serviteurs s’enfuient… Mais Sidonie Laborde, jeune lectrice entièrement dévouée à la Reine, ne veut pas croire les bruits qu’elle entend. Protégée par Marie-Antoinette, rien ne peut lui arriver. Elle ignore que ce sont les trois derniers jours qu’elle vit à ses côtés.L'avis de Première : Benoît Jacquot, réalisateur pop ? Vous lisez bien. Si Marie-Antoinette devait avoir une suite, ce serait Les adieux à la reine, qui commence là où finissait à peu près l’objet dandy-décadent de Sofia Coppola. Ce parallèle, audacieux en apparence, ne vaut pas tant pour la forme, très différente (aux plans composés et pastels de Marie-Antoinette répond le style nerveux et réaliste donné par la caméra à l’épaule de Jacquot), que pour l’esprit et la modernité du propos. Le thème principal des Adieux à la Reine, ce n’est pas la chronique de la fin d’une époque (subtilement décrite par la décrépitude des lieux et la fatigue des aristos), ni le portrait initiatique d’une vague intrigante, mais le rapport à la célébrité: comment être soi en vivant dans l’ombre d’une star, Marie-Antoinette étant perçue comme la première it-girl de l’histoire –Jacquot rejoint en cela Coppola. Un mot doux, un effleurement de peau venant de la Reine et Sidonie Laborde se sent pleinement vivante, comme une amoureuse. C’est à la fois une groupie et une esclave que son idole manipule à loisir, avec la cruauté des gens bien-nés. Cinéaste de la femme, Jacquot filme une Cour inédite, celle des alcôves et des cuisines, des patrons –de couture- et du crochet, pas moins fascinante que la Cour des grands hommes. Il filme surtout passionnément Léa Seydoux, de tous les plans. Dans le plus beau rôle de sa jeune carrière, l’égérie du cinéma d’auteur français rend admirablement compte de la dualité de Sidonie, jeune femme revêche et soumise à la fois. Face à elle, Diane Kruger incarne avec brio la perverse narcissique dans toute sa splendeur... et son horreur.Bande-annonce :
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