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En 2010, Kick-Ass créait la surprise en dynamitant le genre des films de super héros, avec une formule simple : rappeler que derrière ces capes et ces masques se cachent des rêves de gosses immatures, des fantasmes générationnels... et aussi des cinglés de première.Évidemment il était vain d'attendre une seconde fois ce côté ovni. Mais si Kick-Ass 2 ne peut reproduire le choc du 1er film, il parvient à le multiplier encore et encore, avec un enthousiasme à toute épreuve. Jeff Wadlow a privilégié la simplicité et l'efficacité : exit les scènes de romance niaise ou les états d'âme HS. Place à un rythme effréné qui ne faiblit pas de la première à la dernière séquence. La mise en scène va droit au but et malgré la violence, on sent le désir de s'adresser au plus grand nombre et ne pas se contenter du cercle des fans. Les puristes regretteront peut-être l'absence de certains passages des comics ou le parti pris parfois lourd concernant Hit-Girl, mais, en élève appliqué, le réalisateur respecte la recette de Matthew Vaughn en la rendant plus accessible. Kick-Ass ²Plus qu'un Kick-Ass 2, cette suite est un Kick-Ass au carré : on y retrouve tous les ingrédients qui ont fait la réussite du premier long-métrage, mais version XXL. Le nombre de super héros barjos est décuplé, les scènes d'action aussi, jusqu'au casting encore plus jouissif. Le bras droit de Frank D'Amico était incarné par Michael Rispoli (tête connue des Sopranos) ? Le casting de la suite dégaine John Leguizamo, légendaire Benny Blanco de L'Impasse, pour donner la réplique à Chris Mintz-Plasse déchaîné en Motherfucker, sorte de croisement contre nature entre un Lex Luthor et son McLovin de Supergrave. Car s'il manquait une chose jusqu'ici à l'univers adapté de Mark Millar, c'était bien des "super méchants" aussi déjantés que leurs adversaires. Autant dire qu'on est servi, spécialement avec Mother Russia, incarnée par la terrifiante Olga Kurkulina. On regrettera la sous-exploitation de certains nouveaux personnages, notamment celui de Jim Carrey, excellent en vigilante chrétien teigneux mais trop peu présent. Et si Aaron Taylor-Johnson continue de livrer une performance honorable, c'est définitivement Chloë Moretz qui l'emporte. Bien plus présente qu'avant, elle aligne répliques cultes, séquences d'action et gags à gogo : on en redemande.Malgré des pièges évidents (il aurait été facile d'édulcorer le tout), Kick-Ass 2 ne trahit jamais l'esprit d'origine et offre un divertissement d'une efficacité redoutable. Suffisamment pour que la franchise devienne une trilogie ? On l'espère bien.Cecil CazorlaBande annonce de Kick-Ass 2, aujourd'hui dans les salles : Voir aussi : ''Hero'' le titre de Jessie J pour la BO de Kick-Ass 2 Les Nouveaux venus de Kick-Ass 2Kick-Ass 2 : une adaptation fidèle à la bd serait interdite aux moins de 18 ans