Steven Spielberg est un réalisateur, scénariste et producteur américain né le 18 décembre 1946 à Cincinnati dans l'Ohio. Connu pour ses films Les dents de la mer, E.T., La Liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan ainsi que pour ses sagas Indiana Jones et Jurassic Park, il est certainement le réalisateur le plus célèbre de la planète, enchaînant succès après succès. Le nom de Spielberg dans un générique est devenu synonyme de succès assuré au box-office.
Enfant, Steven Spielberg n’est pas un très bon élève. Et une fois ses diplômes, difficilement obtenus, en poche, il n’arrive pas à entrer dans les écoles de cinéma qui lui plaisent vraiment. Après avoir été accepté dans une école d’art dramatique à Phoenix, Steven décide de réaliser seul ses premiers films. Autodidacte, à douze ans, il réalise quelques courts-métrages, passe vite aux moyens-métrages mais c’est avec un court-métrage de quatre minutes que le jeune cinéaste en herbe remporte de nombreux prix, se fait connaître de la profession et décroche un contrat de sept ans avec les studios de télévision Universal.Spielberg réalise plusieurs épisodes de séries telles que Night Gallery et Columbo et très vite, se fait remarquer pour ses compétences techniques. En 1971, ses talents de mise en scène sont révélés par la réalisation du téléfilm Duel, course-poursuite haletante où un camion (dont le chauffeur reste invisible) pourchasse sans relâche un employé de commerce. Le succès est au rendez-vous : le téléfilm remporte le grand prix du Festival d’Avoriaz et sera diffusé en version longue au cinéma. Le mythe Spielberg commence.
La naissance du mythe
En 1974, Steven réitère l’expérience road-movie avec son premier long métrage, Sugarland Express, film tiré d’une histoire vraie qui raconte l’histoire de deux marginaux et de leur otage, poursuivis par la police et les médias. Le film fait un bide au box-office mais reçoit le prix du scénario à Cannes et surtout, marque la première collaboration de John Williams, compositeur, avec le réalisateur. La carrière du jeune réalisateur prend un vrai tournant dès l’année suivante : alors qu’il travaille sur Sugarland Express, Steven Spielberg tombe sur le scénario des Dents de la mer. Il le lit en une nuit et décide d’en faire l’adaptation pour le cinéma. Si le cinéaste avoue que le tournage fut un supplice (au niveau technique et météorologique), personne ne pensait que ce film allait devenir un film culte pour tout cinéphile. Le film dépasse toutes les attentes au box-office, comme le feront bons nombre de ses prochains films.
Spielberg s'attaque à la S.F.
Dès 1977, le réalisateur se frotte à la science-fiction avec Rencontre du 3e type, histoire de l’arrivée sur Terre d’extraterrestres pacifiques. Il revient souvent à ce genre, notamment avec en 1982 avec E.T., présenté en clôture du Festival de Cannes, qui raconte l'amitié entre un extraterrestre et un enfant. Avec Jurassic Park en 1993, le réalisateur monte encore d’un cran dans l’Histoire des effets spéciaux et, rapportant plus 900 millions de dollars, devient l’un des plus gros succès de la décennie. Avec A.I, en 2001, Steven Spielberg reprend le projet de Stanley Kubrick et présente un film futuriste sur l’intelligence artificielle qui sera encore une fois un beau succès commercial mais recevra un accueil plus ou moins mitigé de la part des critiques. A peine un an plus tard, le cinéaste réalise une adaptation de Minority Report, une œuvre de Phillip K. Dick, une œuvre futuriste qui marque sa première collaboration avec Tom Cruise, expérience qu’il renouvellera avec l’adaptation de La guerre des mondes de H.G. Wells en 2005.
L'aventure Indiana Jones
Avec son ami George Lucas, réalisateur de Star Wars (La guerre des étoiles et ses suites), ils imaginent un héros d’aventures. Indiana Jones est né. Ils font alors appel au jeune Harrison Ford qui, avec son chapeau et son fouet, deviendra mondialement connu grâce ce rôle d'archéologue-aventurier. Les aventuriers de l'Arche perdue est LE succès de l'année 1981. Trois ans plus tard, ce premier film est suivi d'un second volet, Indiana Jones et le temple maudit, sur le tournage duquel il rencontre sa femme, Kate Capshaw, puis d'un troisième, en 1989, avec Indiana Jones et la dernière croisade. Il faut ensuite attendre presque 20 ans pour retrouver Indiana à l'écran pour Indiana Jones et le Royaume du Crane de Cristal. Revenant à l’enfance, le réalisateur s’attaque au syndrome Peter Pan et met en scène Robin Williams dans un de ses meilleurs rôles : Hook. Le cinéma de Spielberg, qui revisite souvent l’enfance et le fantastique, se plait aussi dans la comédie, même si ce n’est pas son genre de prédilection. En 1979, sa première comédie, 1941, est un échec. Ce film, avec les Blues Brothers, raconte la paranoïa de la Californie, pensant être la cible des Japonais.
Rien n'arrête Spielberg
C’est peut-être cet échec qui freinera les ardeurs du réalisateur dans ce genre. Il faudra attendre le début des années 2000 pour tâter à nouveau le terrain en réalisant le léger Arrête-moi si tu peux, film tiré de l’histoire vraie de Frank Abagnale Jr, génie caméléon interprété par Leonardo DiCaprio, poursuivi par un agent du FBI incarné par Tom Hanks. Porté par un bon accueil tant au niveau critique que public, Steven Spielberg réitère l’expérience avec Le terminal, comédie engagée, tirée à nouveau d’une histoire vraie, où Tom Hanks incarne un homme coincé dans un terminal lorsque son pays est victime d’un putsch. Mais en véritable maniaco-dépressif, Steven Spielberg peut passer d’une réalisation d’une comédie à l’histoire la plus noire. Il sait prendre de la distance avec le pur divertissement pour se frotter avec des points de l’Histoire la plus sombre.
Spielberg et l'Histoire
En 1993, après son Jurassic Park, il réalise La liste de Schindler, qu’il considère comme sa plus grande performance, film en noir et blanc raconte comment Oskar Schindler, interprété par un excellent Liam Neeson, sauvera des centaines de juifs des camps de la mort. Cette liste remporte de nombreux prix dont le l’Oscar du meilleur réalisateur et celui du meilleur film. En 1997, il réalise Amistad, film sur l’esclavage. Le film ne sera pas un franc succès au box-office américain, le sujet assez sensible de l’esclavage aux Etats-Unis étant un point névralgique de la nation. Malgré cet échec, Steven réalise l’année suivante Il faut sauver le soldat Ryan, film sur la Seconde Guerre mondiale dans lequel Tom Hanks est chargé de mener une expédition derrière les lignes allemandes pour secourir un soldat dont les deux frères sont morts au combat. Le film reçoit cette fois-ci un excellent accueil et Steven Spielberg reçoit son deuxième Oscar en tant que réalisateur. Si le scénario paraît tiré par les cheveux pour certains, il est adapté d'une histoire vraie. Avec les excellentes mini-séries Band of Brothers (avec Damian Lewis, Scott Grimes, David Schwimmer, Michael Fassbender...) et The Pacific (avec James Badge Dale, Rami Malek, Jon Seda, ...) il se plonge plus en détails dans cette période qui le fascine.En 2006 le réalisateur se lance dans un nouveau défi avec Munich. Défi d’autant plus périlleux qu’il s’agit d’une vision subjective du drame des J.O de 1972 orchestré par l'organisation terroriste Septembre Noir.
Spielberg producteur
A l’écart de sa casquette de réalisateur, Steven Spielberg est aussi producteur. Il a créé sa maison de production, Amblain (du nom de son court métrage) et produit de nombreux succès : Les Goonies, la saga Men In Black et celle des Retour vers le futur. En 1994, il a créé avec David Geffen et Jeffrey Katzenberg, tous deux producteurs, les studios DreamWorks, un des poids lourds de la production.Il produit également le diptyque Mémoires de nos pères et Lettres d'Iwo Jima de Clint Eastwood, démontrant une nouvelle fois sa passion pour la Seconde Guerre mondiale. Il est également producteur du Super 8 de J.J. Abrams, du Cowboys & Envahisseurs de Jon Favreau et de la saga Transformers de Michael Bay. En ce qui concerne la production, Steven Spielberg collabore également depuis des années avec la productrice Kathleen Kennedy. Il est également producteur exécutif de Jurassic World.
De Tintin à Lincoln
En 2011, le réalisateur se retrouve à la tête de deux grands projets : il s'attèle à un poids lourd de la bande dessinée en réalisant Tintin et le secret de la Licorne, et revient à l’univers de l’enfance avec Cheval de guerre, adapté d'un livre pour enfants qui se retrouve nommé à l'Oscar du meilleur film. Cette fois, mais de manière moins violente, il se penche sur le Première Guerre mondiale. En 2011, outre l'adaptation ciné de la BD d'Hergé, Spielberg s'attaque une nouvelle fois au petit écran en produisant deux séries de science-fiction : Terra Nova et Falling Skies. En 2012, infatigable il créé une nouvelle fois l'évènement avec son biopic Lincoln, un film auréolé par la critique et qui marque également le retour de Daniel Day-Lewis sur un plateau de tournage. Le biopic, en salles début 2013 remporte deux Oscars : Meilleur acteur pour Day-Lewis et Meilleur décor. Steven Spielberg prend la présidence du Jury du Festival de Cannes 2013.
Il reste ensuite dans l'histoire, du temps de la guerre froide pour son thriller Le pont des espions avec Tom Hanks en tête d'affiche.