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Guadagnino réussit ce tour de force rare, qui suffit à nous faire aimer un film : la cohabitation entre des photogénies diverses. Les peaux des comédiens (incroyable Matthias Schoenaerts) s’agitent et se frôlent comme les danseuses d’un ballet pervers et immoral.
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Si la prestation des acteurs qui reprennent respectivement les rôles de Schneider, Delon, Birkin et Ronet est remarquable, la réussite du long métrage est également à chercher du côté de la mise en scène du réalisateur italien.
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Londres, mai 1971. Le peintre du pop art David Hockney est en pleine dépression : son amour, sa muse, son modèle, Peter Schlesinger, l’a quitté. Il part pour Londres, alors que son agent, le directeur de sa gallerie, ses acheteurs attendent ses toiles. Peter Hockney, sa tignasse filasse et ses énormes lunettes, au travail, dans la rue, avec ses amis, à une expo : la vie et la création, leurs liens indissociables, sont au cœur de cette œuvre singulière qui met en scène David Hockney lui-même. Une pause dans la vie d’un artiste populaire qui se retrouve pour un temps incapable de peindre. Ce « A bigger splash », du titre d’un tableau du peintre, à la fois introspection et exorcisme, a été tourné avec des acteurs non professionnels, artistes connus, filmés sur plusieurs années. Le Swinging London des années 70 sert de toile de fond à ce film culte qui traite aussi d’homosexualité sans tabous, et à la genèse du tableau « Portrait of an artist », abandonné au début du film, achevé à la fin.