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Au premier abord, Angles d'attaque est tellement chargé en péripéties qu'il pourrait passer pour un chef d'œuvre du cinéma d'action. Ce n'est pas tout à fait le cas, et il serait plus juste d'évoquer un condensé d'une saison de 24 heures. Ou encore une fiction paranoïaque ultra dense, où toute la lumière se ferait en temps réel. Car le prétexte est là: raconter une tentative d'assassinat sur le Président des États-Unis.
Toutes les critiques de Angles D'Attaque
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Le JDDpar Stéphanie Belpêche
On pouvait s'attendre à un film manichéen, opposant la démocratie occidentale à l'islamisme radical. Il n'en est rien. On ne perd pas une miette de ce thriller parano haletant, qui garantit son lot de poursuites à pied ou en voiture digne de la trilogie Jason Bourne.
- Télé 7 jourspar Philippe Ross
Surfant sur le thème du complot et de la paranoïa post 11-Septembre, l'intrigue pèche par ses invraisemblances. Mais le casting d'enfer et le rythme nerveux devraient satisfaire les fans des séries musclées à la 24heurs chrono.
- Fluctuat
Saturé de références qu'il vulgarise grossièrement, Angles d'attaque n'est qu'un thriller de palmien de série Z, gonflé par son casting et son budget pour donner l'illusion d'une nouveauté pourtant inexistante.
- Exprimez-vous sur le forum cinémaAu premier coup d'oeil, Angles d'attaque paraît sortir d'un film de [people rec="0"]Brian de Palma[/people]. On pense à Snake Eyes ou Blow Out, ces enquêtes rusées sur la relativité des points de vue que Pete Travis et son scénariste semblent avoir découvert hier en se disant que ça ferait un super dispositif, tout nouveau tout beau. Pas de bol, non seulement ce sont de mauvais plagieurs, mais surtout Angles d'attaque doit plus à Boomtown (la série télé, nulle). L'idée ? Plusieurs points de vue sur un évènement, en l'occurrence l'assassinat du président américain (c'est plus fort, ça fait plus De Palma-Kennedy-Zapruder, et puis c'est dans l'air du temps). Bref, rien de neuf, d'autant qu'on rappellera que la bidouille scénaristique est connue depuis Rashômon de "akira kurosawa" rec="0". Alors bien sûr c'est moderne, il y a la télévision, des portables high-tech, un touriste avec sa HDV, donc des yeux partout (De Palma, merci). La vérité n'est pas là où on le croit, dans ce qu'on croit avoir vu. Scoop ! De Palma (toujours), ou "michelangelo antonioni" rec="0", l'avaient déjà dit, et faut-il préciser que c'est incomparable avec ce film de rien du tout ?Précisons. Angles d'attaque n'a rien à ajouter sur la relativité des points de vue, pire il vulgarise la théorie et ne la travaille jamais, c'est un gimmick. Certes pourquoi pas. Sauf que la mécanique qu'il emploie est lourde. A l'inverse de Snake Eyes où le personnage découvre progressivement la vérité en recoupant les images (ce qui permet de construire avec lui la théorie), Angles d'attaque vous mâche le boulot et dicte bêtement son concept au montage pour créer un suspens artificiel où tout est assez prévisible. Ainsi à chaque segment, au moment d'apprendre une vérité, rewind sur un autre perso, et ainsi de suite jusqu'au trois quart du film où Pete Travis, embêté avec son bidule de série tv, l'abandonne pour une course poursuite façon [people rec="0"]Paul Greengrass[/people]. Course qui aboutit à un final balourd de film choral comme on les aime (tendance "alejendro gonzales inarritu" rec="0"). Ajoutez la glorification du bodyguard présidentiel joué par Dennis Quaid, quelques bêtises pour alimenter la paranoïa, des personnages inexistants (ils sont plus des fonctions), et vous tenez le film au concept le plus éventé de l'année. Angles d'attaque
De Pete Travis
Avec Matthew Fox, Forest Whitaker, Dennis Quaid
Sortie en salles le 19 mars 2008Illus. © Gaumont Columbia Tristar Films
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