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Étrangement méconnue, l’histoire de Ron Woodroof est pourtant vraie. Au milieu des années 80, alors que l’Amérique apprenait la mort de Rock Hudson, ce Texan pur souche déjoua tous les diagnostics et resta sept ans en vie alors que les médecins ne lui donnaient qu’un mois. À travers le parcours édifiant d’un redneck homophobe qui a vaincu ses préjugés pour se réinventer en dealer philanthrope, le toujours étonnant Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y., Café de Flore) retrace la prise de conscience du pays tout entier face au virus. Là où de nombreux cinéastes seraient tombés dans le panneau du drame solennel « inspiré de faits réels », Le réalisateur a choisi l’option la plus courageuse : autoriser son film, malgré le poids du sujet, à fonctionner comme un divertissement décomplexé où l’humour a le droit de côtoyer la douleur et où les thèmes, aussi importants soient-ils, n’interdisent pas une mise en scène audacieuse. Lorsque l’émotion prend le dessus, l’impact est d’autant plus fort que Vallée a eu l’intelligence rare de ne jamais s’apitoyer sur ses personnages. De la même manière, Dallas Buyers Club ne met à aucun moment en avant la transformation physique subie par Matthew McConaughey et Jared Leto, qui permet aux deux acteurs de littéralement disparaître dans leurs rôles. Leurs performances, exceptionnelles, devraient leur permettre de rejoindre un autre club en février prochain, celui des nominés aux Oscars.
Toutes les critiques de Dallas Buyers Club
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Ron Woodroof, c’est Matthew McConaughey, qui aborde ce biopic avec une souplesse de jeu stupéfiante. Bien au-delà de la perte de poids, il est ce mourant qui veut vivre. Impressionnant et justement récompensé du golden globe du meilleur acteur, le 12 janvier.
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le film est une réussite tant par son refus du sentimentalisme que par sa façon de saisir, avec humour, le pragmatisme du self-made-man américain.
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Le résultat s'est fait attendre, mais c'est pour finalement donner un film sublimé par une réalisation et des acteurs au top !
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On y va ? Foncez, à l'image de ce type acharné, cinglant et mû par l'appât du gain sur lequel le cinéaste refuse de s'apitoyer. Du coup, toutes les scènes d'émotion ont la force d'un coup de poing. On n'est pas près d'oublier la hargne de Matthew McConaughey.
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Cette histoire vraie, tonique, bouleversante et drôle, contre toute attente, d’un égoïste devenu humaniste est à voir absolument.
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Elle [l'histoire] est à peine croyable, tragiquement instructive, tonique et déchirante, zébrée d'humour désespéré.
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McConaughey nous livre la performance la plus belle de sa carrière, ce n’est pas seulement sa subjuguante transformation physique qui nous scie mais c’est avant tout sa compassion et son courage pour ce rôle.
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Inspiré d’une histoire vraie, ce film brillant, vif, énergique, retrace le combat d’un malade du sida dans les années 1980 aux États-Unis pour repousser l’échéance fatale et offrir un espoir.
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Inspiré d’une histoire vraie, ce combat pour sa propre vie, qui est aussi une lutte contre l’État et les industries pharmaceutiques, est porté par un Matthew McConaughey amaigri qui livre ici l’une de ses meilleures performances. En travesti décati, Jared Leto s’avère tout aussi impressionnant.
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Deux époustouflantes prouesses d'acteurs, une fine mise en perspective sociale, et le subtil parcours d'un bouseux du Texas, qui apprend la compassion, la tolérance et l'altruisme.
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Dans une mise en scène aussi sèche que son héros, évitant tout pathos et sentimentalisme, Matthew McConaughey, décharné et enragé, livre une performance saisissante, qui finit d’emporter le film.
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Une aventure humaine unique et terriblement poignante, mais traitée sans pathos et même avec humour, à laquelle Mathew McConaughey donne corps. L’acteur s’est investi comme un forcené dans la préparation du rôle.
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Le résultat est donc souvent émouvant et toujours convaincant. On peut regretter qu'il perde de sa personnalité en cours de route, mais cela n'en affecte pas trop l'efficacité.
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Tout fonctionne dans ce film incroyable, à commencer par la nouvelle image de Matthew McConaughey.
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Ce film a fini par reposer sur les épaules terriblement amaigries de Matthew McConaughey, rendu quasi méconnaissable par un régime anorexique. (...) Sa performance est saisissante.
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Ce solide biopic est transcendant grâce à la prestation drôle et féroce de McConaughey qui a perdu 50 kilos, il mérite grandement un Oscar.
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Dallas Buyers club retrace le combat de Ron Wooroof, porté par McConaughey habité par son personnage.
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Un des meilleurs films de l’année.
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Une belle et puissante histoire de rédemption, portée par les performances de ses deux stars : Jared Leto, méconnaissable et poignant en travesti, et surtout Matthew McConaughey, amaigri de 17 kilos. Totalement investis dans leur rôle, ces deux grands acteurs apportent à ce parcours incroyable une intensité dramatique bouleversante.
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Le portrait honnête d’un homme qui a décidé de faire un pied de nez à la maladie et à s’approprier le monde.
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Une fois qu’on s’habitue à la transformation étonnante de McConaughey, on est captivé par sa performance et on comprend pourquoi cet acteur est une star.
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Jean-Marc Vallée, à qui l’on doit la comédie québécoise 'C.R.A.Z.Y.', évite avec soin tout sentimentalisme, grâce à un scénario plein d’humour et surtout, surtout, un montage efficace et direct. Les moments les plus poignants du film – une embrassade, la mort d’un personnage – ne durent que quelques secondes, ne laissant même pas le temps aux plus sensibles d’entre nous de laisser échapper une larme.
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On pourrait alors craindre une œuvre filmique davantage formatée pour solliciter les mouchoirs que pour réellement honorer une histoire biographique étonnante. Pourtant, ce serait oublier qu’au cinéma les bonnes surprises restent souvent possibles.
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Un drame intense et intelligent où l'empathie remplace le pathos, où le drame remplace le mélodrame, et autorise le divertissement autant que l'émotion.
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Ce film, tiré de faits réels nous prouve à quel point l’empathie est capable de détruire l’intolérance.
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Le réalisateur canadien Jean-Marc Vallée a réuni deux acteurs accomplis: Jared Leto et Matthew McConaughey. Un duo qui claque, les cinéphiles en redemandent.
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C'est un film à renversements : condamnation médicale commuée en un long sursis, toubib dépassé se tournant vers les guérisseurs, macho homophobe devenant l'ami et le recours des gays. Ron ne se transforme pas en saint. Égocentrique, caractériel et magouilleur, ce personnage est tout de même irrésistible.
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Ce rôle marque le début de la nouvelle carrière de McConaughey.
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La mise en scène du Québécois Jean-Marc Vallée est aussi sèche que le personnage. Le réalisateur de C.R.A.Z.Y. proscrit les gros plans sur le visage de Ron Woodroof mourant sur son lit d'hôpital. Vingt ans après le Philadelphia de Jonathan Demme, guimauve tire-larmes (...), Hollywood est prêt à parler du sida sans pathos. Et à faire d'un bouseux homophobe un héros paradoxal. Il fallait oser. Avec six nominations aux Oscars, le pari est déjà gagné.
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Même si il est un peu démodé, ce drame a un regard fascinant sur l’économie et la politique de la médecine.
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Matthew McConaughey seul contre tous dans une efficace machine à oscars.
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Apre, sans sentimentalisme superflu, « Dallas Buyers Club » met en scène un héros tragique comme l’Amérique les aime, un mauvais garçon que le destin métamorphosera en don Quichotte porte parole d’une cause juste.
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La reconnaissance revient vraiment à McConaughey, il rend justice à l’histoire de Ron grâce à son talent imprévisible.
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le film a le mérite de s’en tenir à une certaine sobriété de mise en scène, laissant toute la place au numéro de duettistes auquel se livrent les deux interprètes principaux. Outre la performance de Jared Leto, Matthew McConaughey démontre, une fois encore, qu’il a trouvé dans le registre du Sudiste brut de décoffrage (...) un boulevard pour une étourdissante seconde partie de carrière, même s’il devrait veiller à ne pas trop tirer sur la ficelle.
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Un biopic ranimant la flamme de la beauté des hommes dans un monde crachant sa laideur.
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Malgré la gravité de son sujet, Dallas Buyers Club s’autorise aussi légèreté et humour. Les extravagances de Rayon, le franc-parler de Ron, leurs prises de bec piquantes désamorcent ainsi les risques de sentimentalisme et évitent au film de sombrer dans le mélo pataud et pathos.
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Matthew McConaughey a bien mérité son Golden Globe
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Loin des clichés hollywoodiens, Vallée assène ses scènes d'émotion comme des gifles. Ce dont on le remercie, avant de lui en vouloir.
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Après l'emberlificoté Café de Flore, le réalisateur Jean-Marc Vallée opte pour une narration plus classique, en quête du cinéma US des années 70, cherchant sans doute, par le mélange des genres et la réunion de deux personnages que tout oppose, à recréer un choc comparable à Macadam Cowboy (John Schlesinger, 1969) en son temps. Comme toujours, son ambition est démesurée, son manque de rigueur patent. La mise en scène pêche par maniérisme, cherche l'épate alors que le sujet réclame l'inverse. Néanmoins, on saluera l'implication totale de Matthew McConaughey (17 kilos en moins) qui a décidé de se racheter une conduite au cinéma, dans la belle continuité de Mud, Magic Mike et Killer Joe.
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Une histoire vraie étonnante, retracée de façon classique côté réalisation, mais stupéfiante côté interprétation.
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Difficile de ne pas couler sous l’édifice un peu vain du mélodrame hollywoodien, qui ne semble exister que pour et par ses performances d’acteurs. Jean-Marc Vallée y arrive de justesse.
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Ce classique récit d'une rédemption et de la lutte d'un individu contre le système vaut surtout pour son acteur principal, spectaculairement amaigri pour incarner un séropositif.
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Ce fade plaidoyer didactique agit surtout comme une piqûre de rappel : longtemps discriminés, les malades du « cancer gay » ont aussi servi de cobayes à l’industrie pharmaceutique.