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Artiste plasticienne grecque installée en France, Evangelia Kranioti signe un documentaire singulier, fruit de ses recherches esthétiques et symboliques autour du thème de la mer et de l’amour. À partir du témoignage magnifique et poétique d’une ancienne prostituée chilienne qui n’a connu que des marins (son corps et son âme en portent les stigmates), la cinéaste tente de capter cette nécessité qui pousse les uns à partir et les autres à attendre. Elle entrecoupe son propos d’images de cargos monstrueux aux volumes très graphiques, de docks illuminés, d’hommes qui chantent, de femmes alanguies... Ce documentaire-poème est une réelle invitation au voyage et à la rêverie.
Christophe Narbonne
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Derrière ce titre, qui peut sembler facile, on découvre le documentaire poétique et assez ardu d'une artiste plasticienne fascinée par les ports, les marins et leurs femmes. Un univers à la Mac Orlan, mais souvent trop cérébral, où la voix d'un capitaine grec nous perd plus qu'elle nous guide. L'émotion naît grâce aux mots lyriques de Sandy, prostituée chilienne qui raconte les marins qu'elle a pu tenir dans ses bras sans jamais les retenir. Autour de ce portrait, le film trouve de belles résonances entre le désir et l'immensité nue de la mer, au gré d'images saisies lors des voyages de la réalisatrice. — Frédéric Strauss