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Un bad boy tatoué fait tourner la tête de Lila (l’intrigante débutante Gina Piersanti), fille solitaire de 14 ans. Il l’étourdit même au sens propre en l’invitant à monter sur un tourniquet. Rivé au concret, le premier film d’Eliza Hittman cherche la vérité du corps plutôt que celle du coeur. Trop mutique et fragmentaire pour émouvoir, cette micro-odyssée sensorielle au goût amer parvient néanmoins à capter une atmosphère singulière, sauvage, celle des quartiers du sud de Brooklyn. Délabrés, envahis par la nature, ils évoquent presque les rives du Mississippi.
Toutes les critiques de It Felt Like Love
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"It felt like love" s’inscrit bien plus qu’il n’y paraît dans un discours sur une société contemporaine de plus en plus érotisée, dont les jeunes filles de 14 ans sortent difficilement indemnes.
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(...) ce premier film très abouti d'Eliza Hittman dresse un portrait sensible mais cru d'une toute jeune fille, entre deux eaux, qui cherche à sortir de sa coquille.
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Le premier film d’Elisa Hittman, remarqué au dernier festival de Sundance, est un pari réussi.
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Partant d’une sensation erronée, la réalisatrice dresse le portrait touchant d’une jeune fille : vulnérable, commune, émouvante.
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Un premier jet amène sur un sujet trop souvent mal abordé. La performance de la troupe de comédiens amateurs et la sobriété de la mise en scène rendent honneur à la cinéaste.
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Premier essai limité mais gracieux pour la réalisatrice Eliza Hittman et l’actrice Gina Piersanti, assurément à suivre dans le paysage indé.
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Refusant le piège de la psychologie sommaire pour préférer filmer, avec une sensualité maladive et une empathie revêche, le corps en devenir de cette enfant femme, interprétée avec une belle innocence perverse par la prometteuse Gina Piersanti. Rien de très neuf mais une jeune cinéaste à surveiller.
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Une adolescente renfermée traîne son ennui à Brooklyn. Elle s'invente une histoire d'amour avec un garçon plus âgé et s'enfonce dangereusement dans le mensonge. Un premier long-métrage prometteur, servi par une jeune actrice lumineuse.
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Au crédit de ce premier film, outre la belle photo de Dagmar Weaver-Madsen jouant des corps comme autant d'énigmes qui troublent tant la jeune Lila, il y a une empathie fougueuse et désespérée à l'égard de cette enfant perdue, déterminée à devenir un objet sexuel revenu de tout plutôt que de passer pour la gamine naïve qu'elle est. L'autre versant du film, plus gênant, relève d'une ambiguïté morale dont la réalisatrice ne semble pas savoir très bien quoi faire. Comme si, à travers la crise traversée par Lila, elle affirmait avec un sérieux professoral que l'amour un peu mièvre dont rêvent les ados en préparation de leur bal de promo était encore la meilleure chose qui puisse leur arriver et que mentir, même à soi, est un vilain défaut.
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La mise en scène pondérée, sa photographie sereine et la placidité du traitement du sujet permettent à It felt like love d'éviter les écueils sentimentalistes du genre. Dans un calme ému, le long-métrage laisse s'évaporer les réminiscences de troubles passés.
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Adolescente introvertie, originaire de Brooklyn, Lila assiste en spectatrice à la vie amoureuse débridée de sa meilleure amie. Par effet de mimétisme, elle jette son dévolue sur un petit délinquant du quartier, indifférent à ses charmes et à ses provocations. Etat de latence, désir charnel frustré occupent l'essentiel des plans suggestifs qu'installe Eliza Hittman. Tous ces motifs sexuels, figurés à gros traits, s'invitent dans un premier film qui finit par être victime de sa posture allusive, autant que de son style et de son écriture très "indé".
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Eliza Hittman filme ce que Lila, sa toute jeune héroïne, découvre. Des petits bouts de vie. Des fragments de corps, aussi : les visages de sa meilleure amie et de son petit copain lorsqu'ils s'embrassent. Et la nuque, le dos, les épaules de Sammy, le garçon vaguement voyou et très sexy qu'elle a rencontré sur la plage de Rock-away et qu'elle désire, sans trop savoir encore ce que ce mot veut dire. C'est ce trouble que saisit la réalisatrice : la langueur, le désarroi que suscite l'éveil de la sexualité chez une adolescente.
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C'est l'été. Lila traine son spleen dans le quartier sud de Brooklyn. Portrait confus et anémique d'une ado américaine qui s'ennuie autant que le spectateur.