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Malgré l'absence, Zonca n'a rien perdu de la fluidité de sa caméra. C'est donc avec une aisance surprenante qu'il nous embarque dès le premier plan, dans l'existence bancale de Julia. Zonca tire brillamment parti des aspects les moins connus des paysages variés de la région de San Diego, s'offrant le luxe de traîner dans le désert étouffant, dénonçant au passage le mur fragile qui se dresse entre le Mexique et le sud de la Californie. Son regard percutant nous manquait.
Toutes les critiques de Julia
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Dès le premier plan lancé sans générique, Zonca nous prend par le regard et ne nous lâchera pas. Mais le plus inattendu dans ce film est qu'il est sans morale ni rédemption. La fin est ouverte et jamais Zonca ne surligne ni ne justifie aucun de ses actes par un dicours psychologique.
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Mêlant le thriller, le road movie et le film psychologique (en hommage au « Gloria » de Cassavestes), Erick Zonca, après quelque 10 ans d’absence, fait un grand retour avec cette hisoire de perdition et de rédemption, de Los Angeles au Mexique, en passant par le désert. Le voyage au bout de la nuit d’une femme perdue qui se dépouille peu à peu de ses oripeaux -bijoux, maquillage, fanfreluches-, pour arriver, visage nu et lisse, à sa vérité, à son humanité, le cœur non plus vide d’amertume mais enfin plein d’amour. Entre auto-destruction et instinct de vie animal, la magnifique actrice qu’est Tilda Swinton, trop rare (elle vient d’obtenir l’Oscar du second rôle féminin pour « Michael Clayton »), tient le film de bout en bout, magnifique résistante.
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Rocambolesque et violent dès les premières minutes, Julia est un film qui vous saute au visage et reste tendu de bout en bout. Lui reprocher quelques longueurs serait facile. Zonca assume ses plans choisis pour durer dans le désert ou dans les rues de Tijuana avant de nous faire repartir, de plus belle, en trombe.
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A la fois drame social, thriller psychologique et road-movie accidenté, ce film violent, au suspense anxiogène, est filmé "à l'américaine" avec une efficacité inspirée. Portrait d'une maîtresse femme diluée dans l'alcool, Julia nous soulève et nous projette sans ménagement sur les cactus de la vie.
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Tilda Swinton est absolument grandiose : elle est l'âme tourmentée et troublante de ce film rugueux, dérangeant, d'une indéniable intensité et qui ne laissera personne indifférent.