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On ne va rien vous spoiler en vous disant que Gru a donc un frère jumeau : c’est sur l’affiche et dans la bande-annonce. Dru est aussi chevelu que Gru est chauve et aussi peu doué pour la vilénie que le fut son superméchant de frère par le passé. Qu’importe : Gru va le former ! Oui, sauf que ce dernier est désormais un agent du bien même s’il a été mis au placard par la nouvelle boss des services secrets. Avec Lucy, les filles et quelques Minions (les autres font bande à part), Gru et Dru vont finalement s’allier pour empêcher l’infâme Balthazar Pratt, anciennne gloire de la télé lorsqu’il était enfant, de réduire le monde à néant.
Minions : game over ?
Illumination a-t-il tué ses Minions ? Cela fait désormais quatre films (sans compter le matraquage marketing les mettant en scène) que les adorables créatures jaunes ont envahi notre quotidien. L’overdose se confirme : on n’en peut plus ! Si le débit-bouillie de Pierre Coffin continue de nous arracher ponctuellement des sourires, les mimiques et les gaffes de ses petits personnages n’ont plus la fraîcheur ni l’impact des premières fois. Cet authentique ras-le-bol est accentué par la faiblesse d’un scénario en pilote automatique : Lucy apprend sans grand mal à être une mère, Dru se confronte gentiment à Gru, so what ? Les enjeux dramatiques sont réduits à la menace représentée par Balthazar Pratt, ancienne idole restée coincée dans les années 80 qui prépare ses attaques sur du MJ en exécutant des moonwalks endiablés. L’idée n’est pas folle mais exploitée avec suffisamment de dérision pour sortir le film de son train-train. Le pire, c’est que le dénouement laisse la porte ouverte à une suite…