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Tournée, quatrième film réalisé par Mathieu Amalric, est une oeuvre généreuse et désenchantée, un conte défait où les princesses portent des faux cils et où les grenouilles ne sont pas encore princes. Sous le clinquant, un tourbillon d’émotions vraies : des moments de partage dans les
coulisses ; des éclats de rire, le soir dans des halls d’hôtels sans âme ; un pur moment de séduction, presque sans le faire exprès, sur une aire d’autoroute ; ou une magnifique scène de colère à la caisse d’un supermarché. Une sorte d’éternelle jeunesse poussée à l’extrême, une
vie de baladin, où le maître mot est « jeu ». Pour éviter le « je » ? Tournée est un film « infini » au sens aussi où il n’est pas « fini ». Car le but, c’est le voyage, pas la destination.
Toutes les critiques de Tournée
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Allégresse et ravissement. C'est le sentiment qu'on éprouve en découvrant le premier film de la compétition de ce cru 2010, Tournée, de Mathieu Amalric. Ce long métrage, qui doit sortir en salles le 30 juin, est une débauche de chair et d'esprit, une joie pour les yeux et pour le cœur, un geste fou, poétique, drôle, émoustillant, désespéré, insolent, miraculeux. Grâces en soit rendues aux organisateurs de la manifestation, ainsi qu'à l'auteur, qui, non content d'être l'acteur le plus brillant et inventif de sa génération, livre le meilleur de lui-même avec ce quatrième long métrage, troussé au double titre de réalisateur et d'acteur (...).
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Incarné au maximum (incroyable scène de drague dans une station-service), poétique, Tournée méritait donc son buzz cannois.
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En prenant magistralement le contre-pied de la beauté féminine formatée, Amalric transmet en formidable passeur, dialogues et situations burlesques à l'appui, son amour pour le spectacle vivant où les figures felliniennes côtoieraient Maryline et Gena Rowlands.
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Faite de moments en suspens, de dialogues tus et de rencontres éphémères, cette tournée s'achève dans un no man's land qui hésite entre Paradis perdu et coquille vide. A l'image d'un film qui progresse avec grâce entre cocasserie et mélancolie.
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Tournée ravive la fièvre du music-hall, en captant des moments suspendus. Ceux qui donnent « l'illusion de vivre très vite, d'avoir chaud, de travailler, de ne penser guère », comme le décrit si bien Colette dans un texte dont Amalric dit s'être inspiré. Un monde de chimères exaltantes. Tourbillon, ivresse. Le film raconte à peine une histoire, sinon celle d'un amour qui s'ignore et qui, peu à peu, se révèle. Il suscite surtout du fantasme, avec frénésie. Cinéma de croquis, toujours dans l'excitation. Et l'amusement, y compris dans l'érotisme. A l'image de Mimi Le Meaux qui entraîne un jeune inconnu dans les toilettes pour une partie de jambes en l'air, hélas trop vite conclue. Pas du genre à se démonter, voici la Mimi qui oriente prestement son partenaire vers un cunnilingus de haute volée.
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Les héroïnes de Tournée, film coécrit, réalisé et interprété par Mathieu Amalric, sont belles comme des soleils et stripteaseuses de leur état. Dames au physique généreux et au cœur abondant, elles bouffent l'écran tandis que leur mentor aux allures véreuses (Mathieu Amalric himself) les promène sur les routes de France.
Hommage au « new burlesque », spectacles sexy remis au goût du jour par Dita Von Teese, cri de passion pour la femme, Tournée a séduit le jury du dernier Festival de Cannes au point d'obtenir le prix de la mise en scène face à des pointures comme Ken Loach et Mike Leigh. Cette galerie de portraits, librement inspirée de L'Envers du décor de Colette, est la grande force d'un film en forme de déclaration d'amour.
Quand les danseuses sont là, c'est Broadway. Quand elles cèdent la place au petit escroc en quête de rédemption que joue Amalric, le soufflé retombe sur une désagréable impression de déjà-vu, notamment chez Arnaud Desplechin, cinéaste complice de Comment je me suis disputé... Ce nouveau film donne à penser que le cinéaste aura tout d'un grand quand il sera dégagé des influences de son brillant mentor. -
Loin du strip-tease de papa, le nouveau burlesque est né à la fin des années 1990 et marie performances plus ou moins sexy, humour et chanson dans un esprit « girl power » franchement réjouissant. Sous le regard aimant du cinéaste, Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys ou Dirty Martini exposent des corps aux antipodes des normes publicitaires et révèlent de magnifiques tempéraments d’actrices. Bravo les filles.
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Le trivial devient sublime, le misérable devient poésie. Parce que, derrière sa caméra, Mathieu Amalric a un point de vue attachant sur les êtres qu’il a décidé de filmer, ces reines du strip avec leurs rondeurs à la Botero. Assumées, rassurantes, séduisantes rondeurs qui rendent supportable le personnage que lui joue avec sa maigreur de vieux peigne, cassant, menteur, explosif, inquiétant. Il y a du John Cassavetes dans cette manière qu’a l’acteur Amalric d’appeler la mort par petites bouffées, en tirant sur sa cigarette tandis qu’il voit sa tournée prendre l’eau. Il y a du Fellini dans cette façon de regarder les femmes entre deux lumières et de les trouver belles avec et sans fard. Il y a du Max Ophüls dans l’évocation du plaisir sensuel; et il y a du génie enfin dans cette manière de nous faire croire que tout cela est naturel, quand derrière il y a notamment le travail miraculeux d’un chef-opérateur qui fait exactement ce qu’il veut de la lumière pour que le cadre devienne photo, tableau et imprime durablement la rétine. De fait, si vous deviez, de votre côté, ne pas aimer "plus que ça" Tournée, une chose est sûre, vous n’oublierez pas l’avoir vu un jour
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Pour ce quatrième film en tant que réalisateur, Mathieu Amalric filme une charmante et fort sympathique bande de femmes aux formes généreuses, qui, du Havre à Toulon, s’effeuillent en public. C’est une comédie burlesque et tendre où l’acteur interprète lui-même Joachim, cet homme qui aime les femmes mais cache un encombrant passé. Ces belles Américaines bien en chair et girondes, mais néanmoins sensuelles et aguichantes vampirisent Joachim et même le film, comme le prouve une courte séquence dans laquelle l’une des artistes dit à Joachim: « Ok tu nous as payé le billet d’avion pour venir ici, mais c’est notre show et il nous appartient ! » Prix de la mise en scène du dernier Festival de Cannes: cette tournée cinématographique, faite de belles provocations, appartient bien à des femmes libérées.
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Le prototype du "petit" film sympa de festival, qui aurait eu sa place dans une section parallèle et se retrouve propulsé en compétition, par un mystère qui m’échappe. Un ton décalé et quelques séquences burlesques arrivent quand même à capter notre attention.