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Si beaucoup ont choisi de traiter la période post-Printemps arabe sous l’angle du drame politique, Manele Labidi a opté pour la comédie à l’occasion de son premier long métrage. On y suit une psy qui, après dix ans à Paris, rentre en Tunisie exercer son métier pour aider les citoyens d’une banlieue populaire à gérer le stress lié aux bouleversements en cours. Pleine de bonne volonté, elle va cependant devoir composer avec la perplexité de ces habitants pour qui demander de l’aide constitue un aveu de faiblesse et des obstacles administratifs en cascade, riches en situations surréalistes. Un divan à Tunis raconte un pays en transition par le prisme majoritaire des femmes. Et pointe par l’absurde ces traditions si difficiles à faire voler en éclats, même par un vent de liberté. Avec dans le rôle central, Golshifteh Farahani, toujours aussi subtile et rayonnante.