GALERIE
Studio Canal

Cette suite a de nouveau fait un carton au box-office, même si elle ne convainc guère.

Fort de 4,2 millions d'entrées en France, Alibi.com 2 a enregistré le meilleur score de la "Bande à Fifi" au cinéma, devant le premier volet et les Babysitting, qui avait déjà attirés le public en masse. Quelques mois après sa sortie, il figure toujours dans le top 5 de 2023 (derrière Super Mario Bros., Barbie, Astérix et Obélix : L'Empire du Milieu et Oppenheimer) et il sera à l'honneur de la soirée blockbusters de Canal +, à partir de 21h10. Voici notre critique, initialement publiée en février dernier.

Rencontre avec l’équipe d’Alibi.com : "Plus ton personnage a de failles, plus c'est drôle"

Alibi.com 2 se déroule quelques années après le premier volet : Greg (Lacheau) a promis à sa compagne Flo (Élodie Fontan) qu'il ne mentirait plus jamais et a fermé son agence qui proposait à ses clients de s'acheter un alibi en or pour toutes les situations. Mais quand Greg demande Flo (Elodie Fontan) en mariage et doit lui présenter ses parents dont il a honte, il décide de relancer la machine pour se trouver des faux parents bien plus présentables...

Un « Lacheau movie » petit cru, pas honteux mais pensé encore une fois pour un public très large, ce qui l'empêche de se déployer sur un terrain d'humour plus acide et méchant (ce que requiert ce genre de scénario). Quelques vannes surnagent tout de même (Gad Elmaleh qui met sa tête dans une télé vide pour se faire passer pour un présentateur de JT) mais cette comédie de mensonge carbure surtout à l'abattage de quiproquos cartoonesques, le film ne s'embêtant pas une seconde avec une quelconque forme de vraisemblance.

Les situations rocambolesques s'enchaînent ainsi à la vitesse de l'éclair (une condamnation pour squat de logement et un bracelet électronique à la clé, un oiseau qui pique une alliance, une bataille de couple venue d'absolument nulle part, des lunettes de toilettes piégées à la glue, un château gonflable qui explose...), l'une chassant l'autre sans plus de procès. Mais louons la prestation de Didier Bourdon, dont le timing comique fait mouche à chaque réplique, et qui n'hésite plus à faire rire avec son corps : aucun homme sur Terre ne peut se vanter de recevoir une assiette dans les fesses avec autant de panache. Gloire à lui.


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