Barbie
Warner Bros. France

"Je pense qu’il y a de la place pour les films dirigés par des femmes et pour les projets qui vont à leur propre rythme. C’est possible.", raconte Greta Gerwig.

Dans le dernier numéro d’Empire, Greta Gerwig a pu aborder le processus de création de Barbie ainsi que ses sources d’inspiration. Il faut savoir que le projet incarnait un véritable enjeu pour Mattel et Warner Bros, mais la réalisatrice a su affirmer ses idées en emboîtant le pas d’une cinéaste. Il s’agit de Patty Jenkins, réalisatrice de Wonder Woman (2017). Cette dernière à assurément impulsé une nouvelle dynamique aux personnages féminins porteurs de valeurs féministes à Hollywood, considère sa consoeur.

"Je sais que nous n’aurions pas pu faire ce film si Patty Jenkins n’avait pas fait Wonder Woman. Mais en même temps, nous ne pouvions pas utiliser Wonder Woman comme exemple direct, car les super-héros sont une catégorie à part. Vous ne pouvez pas invoquer les princesses Disney parce qu’elles aussi sont à part. Il n’y avait pas vraiment de possibilité de pointer directement et explicitement une référence."

DR

Revenant sur l'accueil chaleureux de Barbie, Greta Gerwig et Noah Baumach (son époux et co-scénariste) se félicitent d’avoir su imposer ce grand personnage féminin, dans toute son originalité – ils espèrent que cela permettra d’impulser un nouveau souffle aux personnages féminins. Wonder Woman était la preuve qu’une superproduction dirigée par une femme pouvait balayer le box-office et surprendre tout le monde. Pour eux, Barbie n’appartenait pas à une tendance hollywoodienne établie. Il y avait un challenge dans ce projet peu commun – il s'agissait de rendre l’impossible possible pour Greta Gerwig et Noah Baumbach. Greta Gerwig tenait à honorer la nouveauté et l’originalité (comme Christopher Nolan avec Oppenheimer, qui a cartonné au même moment au cinéma, finalement) en créant une toute nouvelle catégorie, il s’agissait alors de pousser les studios à prendre des risques.

"C’est un film merveilleusement bizarre ! Qui ne ressemble à rien d’autre. C’est bizarre. Le fait que le public se soit intéressé au projet m’a ravie. Nous sommes tous ouverts à des choses différentes et étranges, en tout cas beaucoup plus que ce que les studios peuvent penser. Je pense qu’il y a de la place pour les films dirigés par des femmes et pour les projets qui vont à leur propre rythme. C’est possible.", encourage la réalisatrice.

Greta Gerwig a bataillé pour imposer ses idées auprès de Mattel – notamment la scène où Ken s’adonne à une performance digne d’une grande comédie musicale. Cette séquence devenue virale n'avait pas convaincu les studios au départ. La réalisatrice dit avoir rencontré d'innombrables "pourquoi" et "comment" sur son chemin, mais elle a su défendre ses choix efficacement puisque le film compte à ce jour 1,38 milliard de dollars au box-office mondial.

 

Barbenheimer, c'est reparti en DVD/blu-ray, face à Mission : Impossible 7