En mai 2014, Sly, Schwarzy, Harrison Ford, Wesley Snipes, Antonio Banderas, Jason Statham et Mel Gibson s'amusaient comme des fous sur la Croisette. Avec aussi un tout jeune Glen Powell. Flashback.
Pour patienter jusqu'à la rediffusion d'Expendables 3 sur TMC, ce lundi à 23h25, remontons près de 11 ans en arrière...
Actualité du 18 mai 2014 : Un engin de guerre est garé devant l'hôtel au Festival de Cannes : impossible de se gourer -le mot "Expendables" est écrit en lettres métalliques sur le blindage- c'est bien ici que se tiendra la conférence de presse d'Expendables 3. Qui répète pour la troisième fois la même recette : réunir le plus d'ancien héros du cinoche d'action vintage dans un seul film.
Cette fois-ci, ils sont tous venus à la conf : Sylvester Stallone, Arnold Schwarzenegger, Harrison Ford, Mel Gibson, Dolph Lundgren, Wesley Snipes, Antonio Banderas, Randy Couture, plus Ronda Rousey (seule femme de la bande), et les petits jeunes (qui ne diront pas un mot) Kellan Lutz, Victor Ortiz et Glen Powell. Plus Kelsey Grammer (Fraser) et le réalisateur Patrick Hughes au nom de l'humour.
Malgré un tel étalage de muscles et de personnalités, la conférence sera largement dominée par la figure de Stallone -co-scénariste et producteur, autant dire vrai auteur de la franchise- qui prendra tout le temps la parole même si les questions ne lui sont pas adressées.
Alors que nous promet Stallone pour Expendables 3 ? "Le premier film, je ne savais pas où j'allais. Il était violent, expérimental. Pour le deuxième, je trouve qu'on est allés trop loin dans l'humour", explique-t-il. "Le troisième film, ce sera une vraie "comédie humaine", on va être sincère avec le public. Ce qui marchait dans les années 80 ne marche plus aujourd'hui."
Pourtant les héros des 80's ont cartonné au box-office avec les deux Expendables. Changement de cap avec le troisième film, qui sera classé PG-13 (déconseillé aux moins de 13 ans) au lieu du R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés). Donc moins violent, même si Stallone promet un niveau d'action "du niveau de Bourne et de James Bond, on frôlera le R.""
PHOTOS - Jason Statham, Harrison Ford, Mel Gibson et Schwarzie n'avaient pas souri sur une affiche de film depuis..."Rambo fout le feu à Han Solo"
Ronda Rousey, qui est donc la seule femme du gang des Expendables, se contente de dire que ses camarades ont été "très respectueux" avec elle. "Tout le monde te respecte !", crie Sly à Ronda (par ailleurs médaillée olympique de judo et championne d'arts martiaux mixtes). D'après Stallone, le héros de film d'action n'est pas forcément un homme : il doit être "sexy, intelligent, avoir une jolie dentition (rires), un QI élevé (re-rires), et être poilu (re-re-rires)." Et "être suédois", ajoute le toujours guilleret Dolph Lundgren. Antonio Banderas est ravi de jouer le mercenaire le plus bavard de l'équipe ("j'ai beaucoup improvisé") et réclame plus de Latinos dans les films, en se rappelant l'époque où Hollywood ne lui proposait que "les rôles de méchants avec un accent étranger".
On est surtout fascinés par la présence de Mel Gibson, barbu, calme. Mad Mel aurait du réaliser le film : "J'ai essayé d'avoir son expertise pour le film, mais il était trop occupé par ses propres projets", raconte Stallone. Gibson se contente de jouer le méchant, chose qu'il réfute. "Je ne joue pas le méchant ! Regarde tous les autres acteurs : ce sont eux les bad guys !" On rigole avec lui, en pensant que le réalisateur oscarisé de Braveheart est plus qu'un expendable, il est carrément maudit à Hollywood pour son comportement borderline. C'est donc Patrick Hughes (auteur d'un petit western en 2010, Red Hill) qui réalise Expendables 3 : "Mon premier film, quand j'étais petit, durait 23 secondes. On y voyait ma figurine Rambo foutre le feu à ma figurine de Han Solo. J'ai essayé de caler une scène comme ça dans Expendables 3, et faire flamber Harrison Ford par Stallone..." Cela n'arrivera pas dans le film. Dommage. "Le premier montage faisait quatre heures", affirme Sly, "je l'aimais bien, mais on a dû couper dedans..."
"Des enfants avec de l'arthrose"
La promo d'Expendables 3 promet que les acteurs font leurs cascades eux-mêmes. Pour les jeunes, pourquoi pas, mais pour la vieille garde, ça semble compromis. Pourtant, ils l'ont fait, jurent-ils leurs grands dieux. "Tout le monde se fait mal sur un tournage. Avant, il n'y avait pas d'effets numériques, on en bavait presque pour de vrai, on en est fiers", se vante Sly. "Là, tu ne m'as pas vraiment tapé", lui dit alors Arnold Schwarzenegger. Les deux compères se rappellent quand Stallone devait jouer Terminator. "Franchement, qui aurait voulu créer un robot avec ma gueule tordue ?" Arnold acquiesce, avant de se moquer de Stallone pour son rôle dans Arrête ou ma mère va tirer (1992) quand il porte une couche. "N'oublie pas que je t'ai vu accoucher dans Junior !", rigole Stallone à son tour.
A la question sensée quand est-ce qu'ils se sentiront trop vieux pour jouer les flingueurs, les Expendables vétérans se vexent. Et affirment à l'unisson qu'ils continueront jusqu'au bout, tellement ils s'éclatent. "On est des enfants avec de l'arthrose", dit Stallone. Ca plaît beaucoup au revenant Wesley Snipes (sorti de prison pour fraude fiscale en avril 2013) : "Il faut que ce soit la tagline d'Expendables 4 : des enfants avec de l'arthrose !"
"Viens voir papa !"
Pour nous préparer à la conférence de presse, la production nous avait promis "douze minutes du film" plus un making-of. Il s'agissait en fait de la projection de deux gros teasers avec une vidéo de tournage rigolote (où se déroule un accident : un camion fou tombe à l'eau avec Jason Statham). Au milieu des explosions, des bombes et des rires des Expendables, on retient Mel Gibson, qui a l'air de se lâcher un peu en méchant ("Y a personne pour me flinguer ?", hurle-t-il à ses hommes de main), le plaisir de voir Wesley Snipes, le regard de Stallone, Schwarzie qui gueule : "Viens voir papa !" cigare au bec, et Harrison Ford qui affirme à la caméra : "ça faisait des années que je ne m'étais pas autant amusé".
Bande-annonce d'Expendables 3 :
Expendables 3 : la suite de trop ? [critique]
Commentaires