Le légendaire Maximus n'est pas tendre avec la suite signée Ridley Scott.
Pouce vers le bas !
Si Gladiator 2 a réussi un joli run au box-office l'an dernier, avec presque 500 millions de dollars de recettes mondiales, Russell Crowe n'a pas apprécié.
Sur la radio australienne Triple J, l’acteur oscarisé a partagé sa profonde déception envers cette suite réalisée par Ridley Scott. Et il ne mâche pas ses mots :
"Je pense que cette suite – que nous n’avons même pas besoin de nommer – est un exemple vraiment malheureux de gens qui n’ont pas compris ce qui rendait le premier opus tellement spécial. Ce n’était pas le décorum, ni le spectacle, ni l’action. C’était son cœur moral."
Russell Crowe, sacré meilleur acteur aux Oscars pour son rôle de Maximus en 2000, rappelle qu’il s’est battu chaque jour du tournage pour préserver cette boussole morale. Une lutte permanente contre des propositions créatives qui, selon lui, auraient affaibli son personnage.
"Tous les jours, il fallait défendre ce cœur moral. On me proposait sans arrêt des scènes de sexe pour Maximus. Mais ça lui aurait enlevé sa force ! On voulait me faire dire qu’en même temps qu’il aimait sa femme, il couchait avec une autre ? Cela n'aurait eu aucun sens..."
Pour Crowe, l’essence même de Gladiator repose sur le meurtre de la femme et du fils de Maximus, moteur de toute son histoire. Le voir impliqué dans d’autres relations aurait trahi sa fidélité absolue et son arc narratif.
Or, c’est précisément ce que Gladiator 2 vient bousculer : le film révèle que Maximus a eu une liaison passée avec Lucilla (Connie Nielsen), dont est né Lucius – interprété par Paul Mescal. Une réécriture qui, selon Russell Crowe, abîme le code moral du personnage et donc l’âme du film original.
Avant la sortie de Gladiator 2 en novembre 2024, Crowe avait déjà confié que Ridley Scott et son équipe ne l’avaient jamais consulté. S’ils l’avaient fait, il aurait probablement protesté contre ce twist qui fait de Lucius le fils caché de Maximus. Au Festival de Karlovy Vary, Crowe avait même poussé un coup de gueule : "Ils devraient me payer pour le nombre de questions qu’on me pose sur un film dans lequel je ne joue même pas. Ça n’a rien à voir avec moi. Dans cet univers, je suis mort. Enterré. Mais j’admets avoir une petite pointe de jalousie, parce que ça me rappelle ce que tout ça représentait pour moi quand j’étais jeune."
Maximus toujours droit dans ses bottes… même 25 ans après.







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