Abel Gance est l’un des pionniers du cinéma muet français. Il est aussi un personnage polyvalent puisqu’il est à la fois réalisateur, scénariste, adaptateur dialoguiste, monteur, interprète, collaborateur scénaristique… Abel Gance est né le 25 octobre 1889, à Paris au milieu d’une famille modeste. Il entame des études de droit qu’il abandonne aussitôt pour le théâtre. En effet dès son plus jeune âge, Gance sent qu’il a de fortes inclinations pour la comédie et le mélodrame. A 19 ans, il intègre le Théâtre Royal du Parc à Bruxelles, ce qui lui permet d’entreprendre plusieurs tournées en France. En 1909, à vingt ans, on lui offre la possibilité d’incarner le personnage de Jean-Baptiste Poquelin (Molière) dans la pièce de Léonce Perret. Toutefois, son amour pour le théâtre ne l’empêche pas d’avoir d’autres projets. A part quelques timides apparitions à l’écran, il démontre ses capacités littéraires en publiant un recueil de poèmes symbolistes et un peu plus tard, à vingt et un ans, il écrit quelques scénarios. D’ailleurs, certains seront même adaptés au cinéma, comme Un Clair de lune sous Richelieu, L’auberge rouge… En 1911, avec l’aide de quelques-uns de ses amis, Abel Gance instaure la société Films Français et réalise La digue, son premier long métrage.Il marque son empreinte dans une quinzaine de films qu’il réalise entre 1911 et 1917, notamment La Pierre philosophale (1912), Un drame au château d’Acre (1915) et Barberousse (1917), ce qui lui vaudra d’être reconnu par le public. Ses films se singularisent par des techniques insolites et innovatrices dans le domaine cinématographique, comme le collage d’un fond statique pour substituer un autre décor ou encore l’écran panoramique. Toutes ces techniques inspireront celles employées par la télévision et le cinéma d’aujourd’hui. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, il dévoile son génie avec la réalisation d’une plaidoirie contre la guerre dans J’accuse en 1919, suivi de La Roue en 1923. Ces films contiennent tous les éléments qui contribueront à la renommée d’Abel Gance, à savoir le grossissement et l’exagération. Cependant, les excès, le recours constant aux effets spéciaux, et son ambition démesurée lui valent des critiques virulentes et on parle même de “mauvais goût”. Gance ne cache pas son intérêt pour les personnages historiques et mythiques tels que Bouddha, Jésus ou Mahomet. Ce qui le mène à réaliser en 1927 Napoléon Bonaparte, peinture grandiose de l’épopée napoléonienne en six épisodes. C’est aussi une association de performances techniques avec la mise en scène de milliers de figurants. C’est ce qui confère à ce film son statut de chef-d’œuvre et de colosse du cinéma français à cette époque. Mais le réalisateur doit mettre fin à ce projet vu l’épuisement du budget. De plus, le film coïncide malheureusement avec l’apparition des films parlants. L’année suivant son mariage en 1930 avec Sylvie Gance, le cinéaste réalise La fin du monde qui ruine sa carrière à cause d’une faillite financière. Gance ne renonce pas pour autant au cinéma et continue à tourner quelques films mais qui ne lui rapporteront plus l’éclat d’autrefois, hormis Un grand amour de Beethovenen 1936 et Paradis perdu en 1939. Gance reste fidèle à lui-même et envisage la réalisation de plusieurs projets gigantesques. Il écrit une série de scénarios, s’inspire de l’œuvre des plus grands artistes, comme Balzac, Constant, Wagner, Shakespeare. Il écrit aussi quelques ouvrages sur le cinéma, tels que Le temps de l’image est venu (1926) et Prisme (1930). Mais la réalité est tout autre, puisqu’il ne parviendra pas à concrétiser un bon nombre de ses projets cinématographiques. Sa rencontre avec Nelly Kaplan, qui sera longtemps son assistante, lui remettra le pied à l’étrier. Avec elle, il réalise La Tour de Nesle en 1954 et Austerlitz en 1960, deux véritables succès commerciaux. En 1966, Gance renoue avec le petit écran et réalise une adaptation de la pièce de Victor Hugo, Marie Tudor. Son ultime projet porte sur le personnage de Christophe Colomb, qui sera interprété par Marlon Brando dans un film qui portera le même nom, et il charge Werner Herzog de le réaliser. Le 10 novembre 1981, il décède à l’âge de quatre-vingt-douze ans à Paris.Pour lui rendre hommage, la Ville de Paris érige une rue à son nom, la rue Abel Gance.
Nom de naissance | Abel Gance |
---|---|
Naissance |
Paris, France |
Décès | |
Genre | Homme |
Profession(s) | Réalisateur/Metteur en Scène, Scénariste, Interprète |
Avis |
Biographie
Filmographie Cinéma
Année | Titre | Métier | Rôle | Avis Spectateurs |
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2015 | Le voleur de femmes | Réalisateur | - | |
2015 | Poliche | Réalisateur | - | |
2015 | Le maitre de forges | Réalisateur | - | |
2015 | Jerome perreau | Réalisateur | - | |
2015 | Paradis perdu | Réalisateur | - |
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