Auteur dramaturge, romancier et poète slovène de la fin du XIXème siècle, Ivan Cankar est un des précurseurs de la littérature dite prolétarienne. Il est né le 10 mai 1876 à Ljubljana en Slovénie. C’est aussi là, à Vrhnika, dans le sud de la capitale slovène qu’il a grandi. Ivan Cankar est issu d’une famille modeste et nombreuse dont le père était tailleur. Cette situation difficile a beaucoup influencé son œuvre et lui a notamment demandé beaucoup de sacrifices.Dès 1899, il sort un tout premier recueil intitulé Erotika. Ivan Cankar est alors âgé de 23 ans et vit à Vienne. Son œuvre crée déjà toute une polémique à cause de son sujet qui dévoile de l’impudeur. A cette époque Ivan Cankar est clairement marqué par des poètes tels que l’allemand Heinrich Heine ou le slovène France Presern.A Ljubljana, sa ville natale, un évêque achètera tous les exemplaires du recueil Erotika pour en faire un grand feu. L’œuvre est qualifiée de démoniaque. Mais Ivan Cankar, en plein élan de créativité, n’en est pas pour autant intimidé. Il laisse alors libre cours à sa vocation d’écrivain. Il publie presque une nouvelle œuvre chaque année, des récits, comme Vignettes en 1889, des nouvelles comme Knjiga za lahkomiselne ljudi en 1901, des pièces de théâtre mais aussi des romans.Son premier roman, intitulé Tujci, paraît en 1901. Mais cette année est aussi celle de la sortie de ses deux premières œuvres théâtrales. Il s’agit des drames intitulés Jakob Ruda et Za narodov blagor. Ivan Cankar commence peu à peu à ressentir la nécessité d’utiliser ses propres péripéties comme source d’inspiration. En 1902, il publie le roman Na klancu, c'est-à-dire La montée, et en 1904, il sort le roman Kriz na gori, qui signifie La croix sur la montagne. Dans ces deux ouvrages, la place que sa mère a eue dans son épanouissement d’enfant est cruciale. Sous l’influence d’auteurs et philosophes tels que Nietzsche ou Marx, l’auteur slovène va inscrire sa réflexion dans son époque. C’est d’ailleurs la lecture de Marx qui le poussera à rejoindre le clan socialiste. Dès lors, il se met à militer avec ardeur pour un ordre social plus juste. Ainsi, en 1907, Ivan Cankar se présente aux élections et afin d'appuyer sa candidature, il publie, la même année, Le valet Yerney, œuvre dans laquelle il met en exergue le rapport employeur/employé. C’est l’histoire d’un valet qui se voit chassé d’une ferme dans laquelle il a été employé toute sa vie. Malheureusement, il échoue aux élections.Néanmoins, Ivan Cankar a trouvé son style littéraire. C’est un poète et le lyrisme que cette discipline implique lui donne une plume particulière, surtout quand il s’agit d’écrire un roman, qui prend souvent la forme d'histoires courtes. En 1902, Ivan Cankar publie Au défilé, puis La maison de Marie du perpétuel secours en 1904, mais aussi Martin Kacur en 1906 et le fameux Valet Yerney en 1907. Toutes ces œuvres témoignent de sa difficulté à rédiger un roman dans les règles de l’art, c'est-à-dire avec un minimum de volume. Ivan Cankar fait finalement le choix d'écrire des nouvelles et des contes. En 1913, après être définitivement rentré en Slovénie, Ivan Cankar est emprisonné pour avoir participé à une conférence où il proposait l’idée d’une république fédérale des peuples yougoslaves. Mais sa détention n'est que provisoire. Toutefois, dès le début de la Première Guerre mondiale, le gouvernement slovène le suspecte et le fait interner au château de Ljubljana.Il décède le 11 décembre 1918 dans sa ville natale, dans le dénuement le plus total. C’est seulement après sa mort que l’auteur slovène sera reconnu. Plusieurs de ses œuvres seront publiées à titre posthume, dont les récits Podobe iz sanj en 1920 ou encore la pièce Romantične duše en 1922.
Nom de naissance | Cankar |
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Genre | Homme |
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