Michèle Alliot-Marie occupe depuis le 23 juin 2007 le poste de Ministre de la Justice, après avoir été en charge de la Défense et de l'Intérieur. Protégée de Chirac Longtemps, Michèle Alliot-Marie a eu des airs de Ségolène Royal de gauche. Appliquée, pas trop partisane, à droite tout le monde y croyait. Il se disait même que Jacques Chirac voyait en elle le seul rempart possible contre l'irrésistible ascension de Nicolas Sarkozy. Au lendemain du cuisant échec du referendum, l'Elysée a même hésité pendant 36 heures à la nommer Premier ministre. Cela aurait été une récompense méritée pour ce vaillant soldat, régulièrement élue députée dans les Pyrénées Atlantiques. Finalement ce sera Dominique de Villepin, mais ce dernier, encore puceau du scrutin, est quand même difficilement présidentiable. Donc, Michèle reste en lice. Surtout qu'elle a un peu plus d'épaisseur que la mère Royal : ministre de la Défense de 2002 à 2007, ses domaines de compétences dépassent les problèmes d'équilibre alimentaire dans les cantines. Elle s'est aussi taillée une solide réputation au sein de la Grande muette et a présidé le RPR avant sa disparition. Dans la roue de Sarko Malgré son statut de chiraquienne pur sucre, MAM survit à la fin de carrière de son mentor en prenant en marche le train du sarkosisme. Bien qu'ayant tenté de se positionner, fin 2006, comme candidate potentielle dans la course aux Présidentielles 2007, Nicolas Sarkozy lui tend la main à l'heure de former le premier gouvernement. Elle hérite ainsi de l'Intérieur, où elle succède au nouveau locataire de l'Elysée. Maroquin qu'elle tient pendant deux ans sans trop s'attirer les foudres de son prédecesseur. Il faut dire que sa marge de maneouvre n'était pas épaisse sur les questions de sécurité chères à Sarko. Quoiqu'il soit, Alliot-Marie s'impose comme un personnage incontournable de l'équipe gouvernementale. A l'heure du remaniement consécutif aux élections européennes de juin 2009, elle tient même tête au président qui veut lui proposer un ministère de la Justice allégé, où le volet sécuritaire serait notamment récupéré par Christian Estrosi. Ce dernier récupère finalement l'industrie, et MAM toutes les attributions du Garde des Sceaux. Elle n'aura toutefois pas le temps de pavoiser, puisque l'épineux dossier des prisons l'attend sur son bureau. Boutée hors du gouvernement La nomination de MAM au Ministère des Affaires étrangères et européennes, lors du remaniement gouvernemental du 14 novembre 2010, en laisse plus d'un sceptique. Les prochains mois confirment ce sentiment. Lors de la révolution tunisienne, en janvier 2011, Michèle Alliot-Marie réagit en proposant que « le savoir-faire de nos forces de sécurité, qui est reconnu dans le monde entier, permette de régler des situations sécuritaires de ce type. Début février, François Fillon admet que Michèle Alliot-Marie, en tant que ministre des Affaires étrangères, a autorisé la livraison de grenades lacrymogènes à la police tunisienne.Les casseroles se succèdent. Fin janvier, le Canard Enchaîné avait révélé que MAM avait passé ses vacances de fin d'année 2010 en Tunisie. La ministre s'embourbe dans l'affaire à mesure que des questions génantes apparaissent sur son voyage. Finalement, le 27 janvier 2011, elle annonce sa démission, même si elle estime "n'avoir commis aucune faute". Le soir même, le président Nicolas Sarkozy annonce une réorganisation du Ministère des Affaires étrangères et européennes, à la tête duquel il nomme Alain Juppé. Son atout : une détermination froide, un peu à la Thatcher Sa faiblesse : Un goût trop prononcé pour les jets privés tunisiens. Parcours politique 1981 : secrétaire nationale chargée de la fonction publique au RPR. 1983 - 1988 : conseillère municipale de Ciboure (Pyrénées-Atlantiques. 1986 -1997 : élue et réélue députée dans la 6e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. 1986 -1988 : secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, chargé de l'enseignement (Gouvernement Jacques Chirac). 1989 - 1992 : députée au Parlement européen. 1990 : secrétaire générale adjointe chargée des affaires étrangères du RPR. 1991 : membre du bureau politique du RPR. 1993 à 1995, ministre de la Jeunesse et des Sports (Gouvernement Édouard Balladur). 1998 : membre de droit du comité politique du RPR. 1998 - 2002 : vice-présidente du groupe RPR à l'Assemblée nationale. 1999 - 2002 : présidente du RPR. 2002 : ministre de la Défense et des Anciens Combattants (Gouvernement Raffarin I). juin 2002 - mai 2007 : Première femme Ministre de la Défense et record de longévité à ce poste (Gouvernements Raffarin II et III puis Dominique de Villepin).mai 2007 - juin 2009 : Première femme Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités territoriales (Gouvernement François Fillon I).2002 : député de la 6e circonscription des Pyrénées AtlantiquesDepuis le 23 juin : ministre de la Justice du gouvernement Fillon IV 14 novembre 2010 - 27 février 2011: Ministre des Affaires étrangères et européennes
Nom de naissance | Alliot-Marie |
---|---|
Avis |