Pierre Villepreux est un ancien joueur international et entraîneur de rugby à quinze français, journaliste sportif et auteur d’ouvrages sur la discipline. Il est né le 5 juillet 1943 à Pompadour, en Corrèze.Il est le fils d’un rugbyman qui évolue au poste d’arrière dans l’équipe de la ville. C’est ainsi que le garçon baigne, dès son plus jeune âge, dans cet environnement sportif avec, pour unique moyen de divertissement, le ballon ovale.Poursuivant assidûment ses études, Pierre Villepreux obtient, en 1959, une première licence à Brive avant de se consacrer, dès l’année suivante (dix-sept ans), à la pratique du rugby. Après un passage chez le CA Brive, où il débute comme demi d'ouverture, il intègre, dès 1965, le Stade Toulousain. Il en défendra les couleurs jusqu’en 1975.À peine deux ans après avoir fait son entrée au ST, le jeune homme est sélectionné pour la première fois en Équipe de France. Il a alors vingt-quatre ans. En l’espace de cinq saisons (de 1967 à 1972), Pierre Villepreux portera le maillot bleu à trente-quatre reprises (dont une fois en tant que capitaine, en 1972, pour son dernier match contre Galles) et marquera 168 points, dont deux essais.Il compte également à son palmarès, à cette même époque, une finale du Championnat de France (en 1969) et un Grand Chelem (en 1968) avec le Stade Toulousain. Surnommé le « fantôme » par la presse britannique spécialisée en raison de sa manière unique de jaillir soudainement dans la ligne de trois quarts pour décaler et envoyer son ailier à l'essai, il est l’un des pionniers du principe de l'arrière intercalé, révolutionnant le jeu de l’époque et devenant le plus grand arrière de tous les temps.Pourtant, les blessures à répétition (dont, notamment, un coup de pied reçu en pleine cage thoracique pendant une tournée chez les All Blacks) le poussent, au milieu des années soixante-dix, à prendre une décision capitale ; Pierre Villepreux met un terme définitif à sa carrière de joueur pour entamer celle, inédite pour lui, d’entraîneur.Après un passage à Tahiti (dès 1974), puis en Italie (dès 1978), il revient, en 1982, à l’une des sources de son parcours et entraîne le Stade Toulousain sur une durée de huit ans. Sous sa houlette, et celle de Jean-Claude Skrela qui l’assiste dès 1983, les Toulousains remportent trois titres de Champion de France : en 1985, 1986 et 1989. Pierre Villepreux quitte le club en 1990 dans des conditions assez regrettables (conflits avec des joueurs) et repart en Italie où il est nommé directeur technique de l’équipe nationale locale jusqu’en 1994, date à laquelle il revient en France entraîner une équipe de deuxième division, Limoges.C’est cette persévérance et cet amour inconditionnel du jeu pour le jeu qui lui vaudront d’être rappelé, dès 1997, par l’Équipe de France, cette fois-ci en tant que co-entraîneur aux côtés de son ancien compère, Jean-Claude Skrela. Le succès est, là encore, au rendez-vous : deux victoires de Grand Chelem (1997 et 1998), ainsi qu’une finale de Coupe du Monde perdue face à l’Australie à Cardiff, en 1999.Depuis 2004, il tient les rennes de la Direction technique nationale.Mais son amour pour le rugby, Pierre Villepreux ne se contente pas de le partager sur le terrain. Il cultive sa passion pour le journalisme dans les pages de Libération de 1987 à 1997, et fait même paraître, dès 1991, une série de livres : Le Rugby (en 1991), Le Rugby à XV - les règles, la technique, la pratique (en 1995), Le Rugby de haut niveau: actes du colloque de Saint-Étienne du 10 octobre 1997 (avec Fabrice Brochard, en 1998), ou encore Envoyez du jeu ! : le management du changement à l'école du rugby (avec Vincent Lafon, en 2004).
Nom de naissance | Villepreux |
---|---|
Genre | Homme |
Avis |