Le dernier pub avant la fin du monde d'Edgar Wright
L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub.
Six ans après Hot Fuzz et neuf ans après Shaun of the Dead, Le dernier pub avant la fin du monde refermait la trilogie Cornetto réalisée par Edgar Wright et portée par Simon Pegg et Nick Frost dans chacun des rôles-titres. Mélangeant comédie sociale et science-fiction décalée, ce film au pitch entre Dr Who et les romans de Douglas Adams réunit un casting d'habitués de la trilogie Cornetto (Martin Freeman, Bill Nighy, Rafe Spall, Patricia Franklin, David Bradley, Paddy Considine...) venus tirer le feu d'artifice d'une saga culte. Première s'était avéré à l'époque conquis : "Lorsque le film, après quarante minutes de comédie « Copains d’abord » de haute volée, bascule dans la science-fiction la plus débridée, ils sont tous prêts pour le grand déluge cathartique. C’est follement rythmé par l’éthylisme galopant des protagonistes, magnifiquement shooté, et les mouvements de caméra véloces d’Edgar Wright trouvent ici des applications nouvelles et inventives".
Le dernier pub avant la fin du monde est diffusé ce soir à 20h55 sur NT1.
Comme un avion de Bruno Podalydès
Michel, la cinquantaine, est infographiste. Passionné par l'aéropostale, il se rêve en Jean Mermoz quand il prend son scooter. Et pourtant, lui‐même n’a jamais piloté d’avion... Un jour, Michel tombe en arrêt devant des photos de kayak : on dirait le fuselage d’un avion. C'est le coup de foudre. En cachette de sa femme, il achète un kayak à monter soi‐même et tout le matériel qui va avec. Michel pagaie des heures sur son toit, rêve de grande traversées en solitaire mais ne se décide pas à le mettre à l'eau. Rachelle découvre tout son attirail et le pousse alors à larguer les amarres. Michel part enfin sur une jolie rivière inconnue.
Pour son septième long-métrage, Bruno Podalydès retrouve son filon de la comédie doucement décalée et poétique avec cette ode au kayak qui vire au cheminement existentiel à coups de rencontres originales. Pour l'occasion, le cinéaste réunit quelques visages d'habitués de sa filmographie et des talents reconnus comme son frère Denis, Sandrine Kiberlain, Agnès Jaoui, Vimala Pons, Pierre Arditi ou encore Michel Vuillermoz. Pour Première, le résultat est à dans la droite lignée des précédents efforts de Podélydès, qui parvient tout de même à renouveler son cinéma : "Le réalisateur se jette à l’eau dans tous les sens du terme en incarnant un quinqua qui, sur un coup de tête, part descendre une rivière en kayak sous l’œil complice de sa femme. Surtout, Bruno Podalydès occupe l’écran avec une gourmandise qu’on ne lui soupçonnait pas, et c’est une révélation. Véritables corps et voix de cinéma, il propose une alternative poético-burlesque aux comiques interchangeables qui trustent l’affiche. Aux dialogues payants ("Il te faudrait deux mois pour rejoindre la mer, t’as pris qu’une semaine de vacances", lui dit sa femme) s’ajoutent une observation décalée des comportements humains (au sein d’une microsociété rencontrée lors de son trip aquatique) et un sens de la démesure, minimaliste mais têtu, qui fait le prix de ce film planant".
Comme un avion est diffusé ce soir à 21h sur Canal+.
Préparez vos mouchoirs de Bertrand Blier
Raoul est complètement désemparé face à sa femme, Solange, qui a perdu toute joie de vivre depuis des mois. Ne sachant plus quoi faire pour lui rendre le sourire, il décide de "l'offrir" à Stéphane, un inconnu rencontré dans une brasserie.
Quatre ans après l'énorme succès des Valseuses, Bertrand Blier reformait le duo de son film culte en associant de nouveau à l'écran Gérard Depardieu et Patrick Dewaere. Cette fois-ci, les deux hommes se retrouvent au cœur d'un triangle amoureux d'un genre très particulier avec Carole Laure. Porté par la musique composée par Georges Delerue (et consacrée par le César de la meilleure musique de film) et par les œuvres de Mozart dont le personnage de Dewaere est fan dans le film, Préparez vos mouchoirs confirme l'aura de Blier dans le cinéma français dans ce qui restera la période la plus faste de sa filmographie. Succès public en salles, Préparez vos mouchoirs fut également couronné par l'Oscar du Meilleur Film étranger lors de la 51ème édition en 1978.
Préparez vos mouchoirs est diffusé ce soir à 20h55 sur Chérie 25.
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