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L’achat d’un nouvel appartement ou d’une maison à rénover se révèle dans 99,9% des cas source d’emmerdes à répétition dont l’aspect rocambolesque constitue une source d’inspiration inépuisable pour les scénaristes. Et c’est justement nourrie de ses propres expériences douloureuses et de celles de ses proches que la québécoise Lawrence Côté- Collins a imaginé ce Bungalow où un jeune couple sur le point de devenir parents pense avoir trouvé leur petit nid douillet sans se douter que la signature de cette maison en banlieue de Montréal marque d’abord et avant tout le début de leur descente aux enfers. L’ombre des frères Coen d’Arizona Junior et de Fargo plane sur cette comédie noire bien secouée où l’on croise aussi bien des truands à la mine patibulaire que l’équivalente québécoise de Valérie Damidot. Et ce au fil de situations où la réalisatrice a choisi l’arme du burlesque comme pièce centrale de sa satire contre les dérives d’une société de consommation qui pousse à vouloir toujours plus beau, toujours plus grand, toujours plus rutilant avant que la pression sociale qu’elle induit ne fasse imploser en plein vol les plus fragiles et les moins armés dans leur quête d’un bonheur de carte postale forcément inaccessible. Un film aussi réjouissant que grinçant.