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Jeune ouvrière consciencieuse d’origine bosniaque, Rasa se retrouve au chômage à la suite d’un plan social. Avec un père à charge, sa vie va prendre une tournure difficile. Impossible de ne pas établir de correspondances avec Rosetta, tant ce premier long métrage lui ressemble : une héroïne volontaire, tête baissée et regard sévère, se débat pour
survivre dans un milieu hostile. Comme dans le film des frères Dardenne, les liens émouvants que Rasa tisse avec son entourage prennent finalement le pas sur un discours social qui fait office de puissant révélateur.
Toutes les critiques de Eat Sleep Die
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Sur le mode du réalisme documentaire sans concession, caméra à l’épaule, ce portrait d’une jeune travailleuse volontaire impressionne par la qualité de ses interprètes ainsi que par
l’acuité de son état des lieux d’une société suédoise moins clémente qu’il n’y paraît. Mais où la jeune héroïne nous offre une leçon de vie et d’espoir. -
Avec bon sens et générosité, Eat Sleep Die dessine le tableau sensible d’une génération et d’un statut marginalisés.
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À partir de petits rien, la prometteuse Gabriela Pichler signe une première œuvre intense et grave, attentive aux plus humbles.
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Une chronique réaliste et généreuse.
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Une ode magnifique aux ouvriers inconnus, frappés en plein cœur et dont le cinéma parle si peu... en dehors des frères Dardenne, auxquels on pense beaucoup ici.
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Avec une caméra portée à l'épaule dont elle n'abuse pas, Gabriela Pichler filme sans effet, modestement, attachée à révéler des instants rares...
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Voici un film sur la loyauté, la force, le courage (...) Tout y est pur, et absolument désespéré.
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Dans cette Suède, vue comme un Eldorado en terme de politique d'emploi, ce chemin de croix a valeur de signal d'alarme d'autant plus audible qu'il use de l'absurde pour faire passer son message.
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Réalisme, attention portée à l’authenticité sociale de son univers, travail avec des acteurs débutants et des non-acteurs, la démarche de Pichler rappelle quasi-immédiatement le chemin des frères Dardenne, jusqu’aux bottes que Rosetta avait elle aussi de couleur... On retrouve dans les deux univers la même violence, la même douceur parfois, même si ce sont deux sociétés et quelques générations qui les séparent. De l’eau a passé sous les ponts, cependant, la génération pellicule a appris à accueillir la génération numérique, et Pichler est sans aucun doute l’une des porte-paroles de ce nouveau cinéma social qui travaille désormais avec les "moyens du bord".
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Les tribulations d’une ouvrière musulmane en Suède filmées avec empathie.
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Une chronique dardennienne un rien prosaïque et monocorde mais portée à bout de bras par l’énergie de ses acteurs (Nermina Lukac, qui campe une tonitruante Rasa, est prodigieuse) et la pertinence de son propos : souligner la cruelle réversibilité de la valeur travail en système capitaliste.
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A travers le parcours d'une formidable héroïne prolo, ce premier film suédois explore, entre naturalisme et scènes plus méditatives, la face B du modèle scandinave. Un coup d'essai plutôt réussi.
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la mise en scène, le sens du cadre, le montage sec, le refus du misérabilisme, l'absence de manichéisme et les acteurs impecs font de ce premier film une révélation.
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Si la réalisatrice témoigne à chaud d’une réalité relativement peu explorée par des cinéastes scandinaves, elle ne parvient jamais à dépasser le cadre sociologique du projet, qui donne une impression de déjà-vu. Le film colle en effet trop au modèle "Rosetta", devenu, on le sait, un genre en soi qui a fait des émules dans le monde entier.