Toutes les critiques de Fengming, chronique d'une femme chinoise

Les critiques de Première

  1. Première
    par Philippe Jambet

    Installée sur son canapé, une vieille Chinoise raconte au cinéaste ses années de captivité lorsque, considérée comme déviante par le régime maoïste, elle fut incarcérée dans un camp de rééducation. Filmer la transmission de l’Histoire par la parole peut s’avérer passionnant. Cinéaste précis et exigeant, Wang Bing s’attache à se faire le plus discret possible, convaincu que la puissance émotionnelle du récit suffit à retenir l’attention, trois heures durant. On peut effectivement être bouleversé mais l’austérité formelle nuit cruellement à l’impact du film.

Les critiques de la Presse

  1. A voir à lire
    par Camille Lugan

    En trois heures intenses et rares, concentrées sur la parole d’une interlocutrice unique, Wang Bing ressaisit cinq décennies de la Chine contemporaine. Moins un document ou un témoignage qu’une immersion par la parole, magistrale.

  2. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Sidérant de simplicité, de romanesque, d'émotion, Fengming... replace la parole au centre du dispositif cinématographique. Incontournable !

  3. Les Cahiers du cinéma
    par Stéphane Du Mesnildot

    Il y a dans Fengming ce qui fait le prix des documentaires de Wang Bing : mettre l'humain au-dessus de la puissance formelle. (...) avec ce film Wang Bing donne une voix et des corps tangibles, aux mort anonymes et aux survivants baillonnés.

  4. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Entre les mains de Wang Bing, la caméra numérique est un instrument d'une grande puissance artistique et conceptuelle. Son parti pris formel transforme ce qui pourrait n'être qu'un document en une oeuvre incandescente (...) Le récit produit une déflagration en condensant (...) toute la violence de l'histoire de la Chine de Mao, imbriquée avec celle, personnelle, d'un amour fou.

  5. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Entre les mains de Wang Bing, la caméra numérique est un instrument d'une grande puissance artistique et conceptuelle. Son parti pris formel transforme ce qui pourrait n'être qu'un document en une oeuvre incandescente (...) Le récit produit une déflagration en condensant (...) toute la violence de l'histoire de la Chine de Mao, imbriquée avec celle, personnelle, d'un amour fou.

  6. Libération
    par Julien Gester

    D'une simplicité tétanisante, ce film immense se révèle enfin le seul à documenter la campagne "antidroitiste" des années 50 et ses ravages, de la déportation à l'anthropophagie, restés un tabou absolu.

  7. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Il y a ainsi, dans [le film], un effet de cinéma d'une simplicité désarmante et pourtant proprement hallucinant (...). Il décuple en tout cas l'amour que nous pouvons éprouver pour le cinéma quand il devient un art et pour ses fabricants quand ils lui font tellement confiance.

  8. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    Trois heures de quasi-monologue en longs plans fixes, des images sombres, parfois à la limite de la visibilité : la parole de madame Fengming se mérite. Mais elle vaut la peine : ses souvenirs intimes fournissent un éclairage passionnant - et terrifiant - sur l'histoire contemporaine de la Chine (...).

  9. L'Express
    par Julien Welter

    Le concept est intéressant, mais, malheureusement, un peu pénible. Même si l'histoire de cette femme est passionnante, on sent parfois le temps passer.

  10. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Trois heures de quasi-monologue en longs plans fixes, des images sombres, parfois à la limite de la visibilité : la parole de madame Fengming se mérite. Mais elle vaut la peine : ses souvenirs intimes fournissent un éclairage passionnant - et terrifiant - sur l'histoire contemporaine de la Chine (...).