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Colocation malsaine entre une jeune fille très seule et son amie d’enfance, étudiante en piano au Conservatoire, dont elle est amoureuse. JF partagerait appartement meets La Tourneuse de pages ? Un peu, mais en beaucoup moins venimeux. On aurait aimé que Sophie Laloy, qui signe ici un premier film appliqué, pousse un peu plus loin le bouchon du cannibalisme mental.
On reste sur sa faim.
Toutes les critiques de Je te mangerais
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette histoire est un peu autobiographique; la réalisatrice musicienne de formation, dépeint avec subtilité le difficile apprentissage de la musique mais aussi l’inquiétante et douloureuse tyrannie de l’amour. Isild Le Besco qui est Emma trouve avec ce film son plus beau rôle au cinéma. Face à elle, Judith Davis, interprète de Marie, est plus que juste elle aussi dans l’inquiétude, les tourments et les doutes de sa jeune vie. Sophie Laloy dirige de la plus belle façon, avec une vraie mise en scène et un vrai regard, ses deux actrices. Elle les aime et filme avec sensibilité les tensions et les névroses, les corps et les colères, l’amour, la musique et la vie. D’autres cris et d’autres chuchotements mais accompagnés cette fois-ci par les œuvres de Bach et Schumann. Une partition pour quatre mains et deux cœurs plongés entre violence et passion.
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Le face-à-face entre les héroïnes piétine assez vite, jusqu'à un dénouement tragique qui rappelle, sans en atteindre la force dramatique, celui de L'Effrontée, de Claude Miller, un autre film sur une trouble amitié entre jeunes filles, sur fond d'exercices pianistiques.
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Une atmosphère oppressante et une interprète prometteuse, Judith davis, se détachent de ce premier film. Quelques fausses notes aussi, mais la partition est ambitieuse.
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Premier film d'une jeune réalisatrice qui rêve trop d'Hitchcock et de Lynch, Je te mangerais est un film soigné, jouant avec les symboles, mais qui aborde les scènes de séduction avec un manque de maturité qui le menace du ridicule.