Titre original The Roses
Date de sortie 27 août 2025
Durée 105 mn
Réalisé par Jay Roach
Avec Benedict CumberbatchOlivia ColmanKate McKinnonAndy Samberg
Distributeur The Walt Disney Company France
Année de production 2025
Pays de production Royaume-Uni
Genre Comédie dramatique

Synopsis

Ivy et Theo forment un couple parfait à qui tout réussit : des carrières couronnées de succès, un mariage épanoui, des enfants formidables... Mais sous les apparences de cette vie idéale, une tempête se prépare… Alors que la carrière de Theo s’écroule et que celle d’Ivy décolle, leurs ressentiments et leur rivalité jusque-là étouffés vont bientôt exploser.

Critiques de La Guerre des Rose (2025)

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Ça commence, dans la bande-son, par une reprise un peu molle du Happy Together des Turtles. Excellente façon, même si sans doute totalement involontaire, de donner le ton d’un film qui est lui-même une « reprise » inutile, remake délavé et fade d’un petit classique de la comédie US, signé Danny DeVito en 1989.

    La Guerre des Rose millésime 2025 ne fonctionne absolument pas, et on croit d’abord que c’est parce que le règlement de comptes cartoonesque entre les époux Rose (Olivia Colman et Benedict Cumberbatch, qui remplacent Kathleen Turner et Michael Douglas), intervient trop tard, seulement dans la dernière demi-heure, après une longue heure et demie d’introspection tortueuse, pénible thérapie de couple entrecoupée de petites piques vachardes – mais pas bien méchantes, ni savoureuses. Puis on revoit le film original, et on se rend compte qu’il obéissait à la même structure : étonnant comme on ne se souvient du DeVito que pour les excès destroy de son climax (Douglas qui pisse dans le plat de résistance, Turner coincée dans le lustre en cristal…), alors que l’essentiel était ailleurs, dans l’étude minutieuse du délitement de l’amour des Rose, couple de yuppies se mettant, une fois leur carrière arrivée au zénith et leurs enfants envoyés à Harvard, à se cogner contre les murs de leur magnifique villa aux allures carcérale, découvrant soudain l’horizon cauchemardesque du rêve reaganien. Plus comédie dépressive que rigolade Looney Tunes, donc. 

    Pourquoi alors est-ce que ce qui marchait si bien à l’époque s’effondre totalement ici ? Questions de style, de rythme, de point de vue, de talent dans la façon de saisir l’air du temps. Là où DeVito savait très bien où il allait, orchestrant savamment un long crescendo, passant méthodiquement de l’étude de mœurs au jeu de massacre, la version de Jay Roach (le réalisateur des Mon Beau-père et moi et des Austin Powers, de retour à la comédie après Scandale et Dalton Trumbo) et du scénariste Tony McNamara (La Favorite, Pauvres Créatures, Cruella…) donne au spectateur l’impression d’assister en direct au laborieux brainstorm d’une équipe d’auteurs se demandant comment moderniser La Guerre des Rose.

    L’inversion des rôles entre l’homme et la femme (c’est désormais Madame qui réussit socialement et fait bouillir la marmite, tandis que Monsieur décore leur maison de rêve) est une fausse piste, puisque le personnage féminin finira ici par passer pour une carriériste égoïste – ce qui sonne beaucoup plus réac que l’original, dans lequel Michael Douglas faisait l’erreur de considérer Madame Rose comme un superbe bibelot de plus dans sa collection de précieuses porcelaines, sans se douter qu’elle allait se rebiffer. Des pistes thématiques mise en place au début du film (les Rose sont désormais des Anglais qui s’installent aux Etats-Unis et doivent composer avec leurs amis yankees fous d’armes à feu) sont abandonnées en cours de route. Jay Roach tente de retrouver ses réflexes de spécialiste de la prout-comédie des années 2000 (Olivia Colman vomit dans la baignoire quand elle a trop bu, les dialogues sont truffés de « fucking »…) mais les blagues outrancières paraissent forcées. Le pire étant sans doute cette photo aux couleurs éclatantes, qui fait ressembler le film à une comédie tout-sourire calibrée pour le prime time de TF1, quand DeVito et son chef op’ Stephen H. Burum (fidèle acolyte de Brian De Palma) mettait du style partout, des gros plans délirants, des mouvements de caméra ostentatoires, démontrant visuellement que le mariage est parfois une fiction grandiloquente que se racontent les intéressés. Rien de tout ça ici, à tel point que quand le grand final arrive et que les Rose commencent à montrer les crocs, on se moque totalement de savoir ce qui va leur arriver, à eux et à leur superbe mobilier.

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