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Même si elle hante Paul Auster depuis des années, il ne lui était peut-être pas nécessaire de tourner cette histoire d'un homme qui écrit l'histoire d'un homme qui écrit une histoire, et qui imagine une femme, un être éphémère envoyé pour être sa muse. Car il s'y prélasse dans les clichés avec une naïveté et un nombrilisme gênants (les photos des hôtes de la maison sont celles de sa femme Siri Hustvedt et de lui-même, la voix du narrateur est la sienne, la jeune fille qui, à la fin, remplace Claire devenue fantôme, et se met à chanter a capella est Sophie, sa propre fille). Le scénario du film est édité chez Actes Sud, précédé d'un long entretien avec l'auteur.
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