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Avec un réel bonheur, Sylvie Testud campe la « Vierge rouge » durant ces années d’exil, de 1873 à 1880, en dévoilant aussi bien ses forces (quand elle refuse d’être séparée des hommes) que ses faiblesses. Sólveig Anspach (Haut les coeurs !, Stormy Weather) montre bien comment, aux côtés de la militante Nathalie Lemel (remarquable Nathalie Boutefeu) et du polémiste Henri Rochefort, Louise Michel va renouer avec ses premières amours – elle été institutrice – pour enseigner aux Kanak et comprendre leur langue. Si le film, tourné en Nouvelle- Calédonie, peut dérouter par sa lenteur et une mise en scène sans esbroufe, il a au moins le mérite de raconter ce pan méconnu de l’histoire sociale française avec une certaine justesse.
Toutes les critiques de Louise Michel, la rebelle
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Tourné sur place avec Sylvie Testud dans le rôle-titre, le film se veut donc surtout le portrait d'une femme hors du commun, qui n'a rien abdiqué de ses idéaux, de sa passion de l'égalitarisme, de son sens de la justice.
Reste que le film, qui a été diffusé sur France 3 en mars, reste très en deçà du destin exceptionnel du personnage comme de la tourmente de la page historique qu'il voudrait évoquer. Evoluant entre des scènes aux dialogues empesés, des allusions laborieuses au contexte politique, et une confrontation à la nature qui manque de souffle lyrique, le film tient sans doute sa place au titre de la pédagogie et de la clarté requise par une "dramatique" télé, mais peine à conquérir sa légitimité sur un grand écran qui aurait exigé plus d'audace, de tenue et de profondeur. -
Malgré le manque patent de moyens, Louise Michel la rebelle bénéficie d’un scénario plutôt solide (même si on peut regretter le manque de place laissé aux compagnons de route de la communarde) et surtout de l’interprétation encore une fois impressionnante de Sylvie Testud, magnifique de détermination et d’entêtement à vouloir améliorer le sort de tous les êtres humains. Son énergie insuffle à ce long-métrage une puissance qui lui fait parfois défaut dans sa réalisation. Même si l’on peut être légitimement frustré de ne pas avoir droit à ses années de lutte avant et après son exil, le métrage permet de se passionner pour un personnage dont on a aussitôt envie de lire les écrits. La mission des auteurs est donc en grande partie remplie.