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Rompu aux épopées flamboyantes où des stars agitent leurs cheveux longs au ralenti (Légendes d’automne, Le Dernier Samouraï), Edward Zwick change de registre : son nouveau fi lm évolue clairement sur le terrain de la romcom
avec option mélo. Au premier abord, l’histoire a l’air parfaitement balisée – un homme et une femme qui avaient juré de se limiter à une histoire de cul vont finalement s’aimer, malgré leurs appréhensions et malgré sa maladie à elle. Vous n’avez pas envie de voir ce fi lm ? Ça tombe bien, Zwick n’avait pas envie de le faire. Love & Autres Drogues vise largement au-dessus de la moyenne du genre, lorgnant plus volontiers du côté de Jason Reitman que de Nora Ephron. C’est d’ailleurs pour ça que son héros n’est pas interprété par Matthew McConaughey mais par Jake Gyllenhaal, qui bouffe l’écran en VRP hypersexué ne reculant devant rien pour refourguer une boîte de médocs. Le couple qu’il forme avec Anne Hathaway et leur histoire d’amour tumultueuse ne cessent jamais de sonner juste. Tout comme ces scènes
de sexe étonnamment décomplexées pour une production hollywoodienne. Autant de bonnes raisons de dire oui à ces Autres Drogues.
Toutes les critiques de Love, et autres drogues
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une histoire au romantisme un peu trop simpliste (...) Mais cela ne nous empêche pas de rire et parfois même de pleurer pour ceux qui ont la larme facile. Un film à regarder un dimanche pluvieux.
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La qualité première de Love et autres drogues est son duo de stars. (...) Cette nudité, en plus d’être très jolie, est bien loin de la pudibonderie générale des comédies romantiques américaines. C’est la subtilité du film d’Edward Zwick. Après Les insurgés, Blood Diamond , Le dernier samouraï, Couvre-feu ou Légendes d'automne: on n’attendait plus le réalisateur dans tant de légèreté. Mais il parvient à préserver le cadre de la comédie romantique tout en brisant, à l’intérieur, les règles inutiles.
Mettre des fesses et des seins donc, mais aussi une histoire un peu plus dense que d’habitude - puisqu’il s’agit d’une histoire d’amour sur fond de basses manœuvres dans l’industrie pharmaceutique, de distribution de Viagra, et d’espoirs de découverte médicale. Quand la plupart des comédies romantiques se déroulent au présent, Ed Zwick choisit aussi de situer la sienne en 1996, pour s’ancrer dans un contexte historique légèrement décalé – la grande époque des Wayfarer. Et comble de l’audace de la part de Zwick: faire la comédie romantique de l’hiver sans New York (Pittsburgh sert de décor), sans neige, et sans même une scène de baiser sous du gui. Merci. -
Cette comédie reprend la trame d'un succès mondial, Love Story d'Arthur Hillel (1970), où deux étudiants de Harvard, Ryan O'Neal et Ali McGraw, vivaient une idylle torride compromise par la leucémie de la jeune fille. Autre temps, autres mœurs, Love et autres drogues puise ses ressorts scénaristiques dans l'essor des antidépresseurs et des stimulants d'érections. Vantant à la fois les qualités du Zoloft, concurrent du Prozac, et du Viagra, Jamie est affublé d'un frère encombrant qui s'est installé chez lui après avoir été plaqué et qui ne rêve que de parties fines. Si bien que le film oscille entre la comédie romantique et la gaudriole priapique. Seule, la qualité des acteurs qui jouent les tourtereaux sincères sauve ici et là ce divertissement de son penchant naturel pour les performances orgasmiques.
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Plutôt connu pour son sens de l’aventure (voir l’excellent "Blood Diamond"), Ed Zwick s’essaie ici à un cinéma intimiste. Son projet de comédie romantique adulte et réaliste est louable, mais le film peine à trouver son point d’équilibre entre comédie et mélo, romance et dénonciation des pratiques de l’industrie pharmaceutique.
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A courir trop de genres à la fois, Zwick qui s'est, en partie, inspiré du témoignage de son amis, l'acteur Michael J. Fox atteint de ce mal, perd le fil de son propos. Et signe un film trop moraliste et prévisible.
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Cette comédie romantique commence avec du sexe décomplexé, des antidépresseurs et du Viagra ! Dans les années 1990, un fringant et cynique représentant en pharmacie qui fourgue à qui veut ses petites pilules bleues (Jake Gyllenhaal, craquant) rencontre une artiste très libre (Anne Hathaway, lumineuse, comme d'habitude). Et c'est parti pour un amour prétendument sans lendemain. Mais la belle est atteinte d'un parkinson précoce. Le film voudrait opérer en finesse son virage vers le mélo. Peine perdue : Edward Zwick, homme à tout faire de Hollywood avec plus ou moins de bonheur (Blood Diamond, OK, mais Le Dernier Samouraï, aïe !), n'est pas le Leo McCarey d'Elle et lui. Avec lui, les ventes de Kleenex ne feront pas boum.
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Après un début qui tente de dépoussiérer la comédie romantique, le film s’embourbe à nouveau dans tous les clichés et les outrances d’un genre décidément en perdition. Au secours !