Toutes les critiques de Metro Manila

Les critiques de Première

  1. Première
    par Bernard Achour

    Entre naturalisme quasi documentaire et film de genre, Metro Manila prend le pouls de Manille avec un sens du décor, du cadrage et de l’immersion sonore digne d’un Brillante
    Mendoza. Mais contrairement à l’auteur philippin du magnifique John John et du terrible diptyque Serbis-Kinatay, l’Anglais Sean Ellis transcende l’authenticité du matériau urbain grâce à une mise en scène virtuose, comme issue d’un cauchemar poétique, dans laquelle il infuse une dose de thriller. L’intrigue, portée par un personnage (et un acteur) au charisme instinctif, dépeint un véritable chemin de croix qui voit l’intégrité d’un homme se fracasser face à la nécessité de survivre à tout prix. Entre suspense à vriller les tripes et flambées d’émotion, l’incandescence du résultat fait figure de révélation.

Les critiques de la Presse

  1. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Sean Ellis signe donc une œuvre intense qui n’est sans doute pas un modèle de subtilité, mais qui a le mérite de traiter de sujets importants en n’oubliant pas de faire du cinéma. Et quel cinéma !

  2. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Réalisateur et auteur de ce brillant scénario mi-social, mi-policier, à la fin inattendue, le Britannique Sean Ellis sait aussi nous parler du pays qui accueille son histoire.

  3. L'Express
    par Christophe Carrière

    Désormais, le metteur en scène s'exprime davantage avec ses tripes qu'avec son oeil, n'oubliant pas pour autant de faire du cinéma à travers un montage dans lequel rien ne déborde. Sans aucun doute un des meilleurs films de cet été.

  4. StudioCiné Live
    par Xavier Leherpeur

    La force romanesque et tragique du film réside dans sa façon d'entremêler les codes du néoréalisme avec ceux du polar. Tout en filmant la métropole grouillante et menaçante comme un personnage à part entière et à personnalités multiples. Imprégnation sociétale autant que sociale que le cinéaste égare dans sa seconde partie, où il réduit son scénario à un cinéma de genre de correcte tenue mais plus convenu.

  5. Le JDD
    par Jean-Pierre Lacomme

    Le cinéaste n’a pas besoin de se livrer à une surenchère de violence pour faire ressentir toute la dureté des quartiers de Manille. Porté par de remarquables comédiens philippins et une mise en scène inspirée, Metro Manila a tout du ticket gagnant jusqu’à la scène finale qui constitue une vraie surprise.

  6. Télé 7 jours
    par Adam Ross

    Cinéaste atypique (Cashback), Sean Ellis a planté ses caméras aux Philippines et fait appel à des acteurs locaux pour ce thriller réaliste, nerveux et tendu qui, primé au festival de Sundance, est assurément la petite perle noire à découvrir cet été.

  7. Ecran Large
    par Sandy Gillet

    On pense à Operacion E pour le côté misérabiliste de l’histoire et à Tropa de elite pour le côté cycle infernal. Bref que du bon pour un film qui tient la route jusqu’à son extrême fin.

  8. Evene
    par Manuel Delort

    Jusqu'où la misère peut-elle vous emmener ? Jusqu'à quels sacrifices peut-elle vous conduire ? Comment se sortir d'un engrenage qu'on ne maîtrise plus ? À ces questionnements douloureux, le Britannique Sean Ellis (photographe, collaborateur de David Lynch et de Ridley Scott...) apporte une réponse brillante, où la tension et le désespoir montent crescendo dans une ambiance des plus moites et une cadence infernale. Le cinéaste parvient à faire de son héros le chantre de toute une population poussée à l'exode rurale. Un sacrifié parmi tant d'autres, interprété avec brio par Jake Macapagal, mandaté au départ par Ellis pour constituer le casting du film.

  9. Toutlecine.com
    par Romain Duvic

    Après le prometteur Cashback en 2006 et le moins réussi The Broken deux ans plus tard, que pouvait-on attendre de Sean Ellis, fantasque réalisateur britannique pour son troisième long-métrage ? Beaucoup de choses certainement, mais peu nombreux devaient être ceux et celles qui avaient parié sur une œuvre de la maturité de Metro Manila, tant drame social maîtrisé que thriller haletant.

  10. Libération
    par Bruno Icher

    Au delà d'une mise en place très larmoyante où l'on assiste, au rythme d'une sévère désillusion toutes les cinq minutes, au glissement progressif de cette famille modèle dans le désarroi total, Sean Ellis a la bonne idée de changer brutalement de braquet et même de genre. Du mélo académique, il passe au documentaire, réussissant là les meilleurs moments du film à travers des plans improvisés de foules compactes qui s'entrechoquent dans le chaos permanent des rues de Manille, ou des scènes au cœur des bidonvilles les plus déprimants vus au cinéma ces dernières années [...] Plus tard, alors que le film a pris une tournure de dénonciations sociale, décrivant par le menu la corruption à chaque étage, la délinquance à petite et grande échelle et l'exploitation sans limite des plus faibles, a commencer par les femmes, c'est vers un polar tendu que Sean Ellis amorce un virage serré [...] S'il est peu envisageable de considérer Metro Manilla comme un modèle de rigueur, c'est justement dans la diversité de ses approches, réussies ou maladroites, que réside le charme du film. Avec ce mélange étrange et très rythmé, Ellis ne s'est pas refusé grand chose, empruntant aux codes du polar américain, asiatique ou européen, pervertissant au passage la formule exsangue du buddy-movie et redonnant un coup de jeune et d'exotisme à la vieille ritournelle de la jungle d'asphalte qui, un jour ou l’autre, engloutira ses héros éphémères.

  11. Evene
    par Manuel Delort

    Jusqu'où la misère peut-elle vous emmener ? Jusqu'à quels sacrifices peut-elle vous conduire ? Comment se sortir d'un engrenage qu'on ne maîtrise plus ? À ces questionnements douloureux, le Britannique Sean Ellis (...) apporte une réponse brillante, où la tension et le désespoir montent crescendo dans une ambiance des plus moites et une cadence infernale.

  12. Excessif / TF1 News
    par Romain Le Vern

    (...) le film laisse une impression mitigée lorsque, dans la seconde partie, Sean Ellis renoue avec ses vieux démons, cède aux conventions du genre et signe un film de touristes tout en suspens et en calcul, là où on aurait préféré le vertige et la perte de soi. Manille déborde de vie et de surprises, bonnes comme mauvaises. Dommage qu'on soit autant sur des rails.

  13. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Oscar et sa famille quittent leur campagne pour Manille, où il seront rattrapés par la cupidité des citadins. Le Britannique Sean Ellis défend une intrigue modeste qui s'enrichit considérablement des sonorités philippines. Quelques longueurs mais un beau voyage.

  14. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Animé d’une énergie inversement proportionnelle à son budget, Sean Ellis s’est inspiré d’une scène vécue pour écrire l’histoire de ce père de famille poussé par la misère à quitter la campagne, avec femme et enfants, pour tenter sa chance à Manille.

  15. Télé 7 jours
    par Philippe Ross

    Cinéaste atypique (Cashback), Sean Ellis a planté ses caméras aux Philippines et fait appel à des acteurs locaux pour ce thriller réaliste, nerveux et tendu qui, primé au festival de Sundance, est assurément la petite perle noire à découvrir cet été.

  16. Critikat.com
    par Vincent Avenel

    Certes, on pourra regretter que l’univers de Sean Ellis ne s’éloigne de ses traits les plus expérimentaux. Malgré cela, il convient de ne pas sous-estimer la finesse avec laquelle il est parvenu à donner corps à son univers cinématographique.

  17. Le Figaro
    par Emmanuele Frois

    La descente aux enfers d'une famille de paysans venue s'installer à Manille. Pauvreté, prostitution... Que des clichés !

  18. Le Monde
    par Isabelle Regnier

    Un cinéaste anglais adoubé par Hollywood (Sean Ellis) qui part rn Asie (dans "l'enfer de Manille") faire un film à l'image léchée, au montage haché, sur des miséreux qu'un jackpot arrache à leur destin programmé de damnés de la terre tropicale, dont on ne vous aura au préalable épargné aucun des sordides clichés... Le projet Metro Manila rappelle fortement celui de Slumdog Millionaire qui valut à Danny Boyle, en 2008, une déferlante d'Oscars et de Goldon Globes, et sa carte de respectabilité.

  19. Télérama
    par Jeremie Couston

    Après un élégant et astucieux premier long métrage (Cashback), on avait fondé des espoirs en Sean Ellis, photographe de mode devenu réalisateur. A chaque nouveau film, la déception et le même constat : c'est plastiquement irréprochable et cinématographiquement nul. Cette histoire de pauvre paysan qui devient convoyeur de fonds aux Philippines pour sauver sa famille croule tellement sous les clichés que c'en devient gênant.

  20. Les Inrocks
    par Romain Blondeau

    De scènes d’action un peu ridicules, filmées avec une nonchalance manifeste, en twists invraisemblables, Metro Manila termine sa course sans inspiration en sacrifiant son beau mouvement impressionniste initial.