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Deux personnages, un décor minimaliste et beaucoup d'esprit potache pour ce Dumb and Dumber nouvelle manière. De cette simplicité scénaristique et économique auraît pu naître un court formidable, mais, en version longue, les ressorts se distendent vite.
Toutes les critiques de Nothing
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Téléramapar Cécile Mury
Futé, gaillardement pessimiste sur les rapports humains, le film flirte avec l’absurde (« Le néant rebondit comme du tofu »). Même si à force d’égrener toutes les variations possibles de la même idée l’affaire tourne un peu en rond, cette drôle de fable mérite le coup d’œil.
- Paris Matchpar Christine Haas
Plus inventif que jamais, Vincenzo Natali créé un univers viseul délirant dans un contexte zen. Sans mur, ni plafond, ni plancher, ces deux comédiens, manipulés comme des marionnettes, se livrent à un numéro amusant et bien dialogué.
- Le JDDpar Stéphanie Belpêche
S'il reste raccord avec ses thèmes de prédilection (angoisse du néant, théorie du complot), Vincenzo Natali (Cube) se prend cette fois les pieds dans le tapis avec ce film faussement expérimental, interminable, plombé par un humour régressif à la Dumb et Dumber.
- Fluctuat
Le néant est-il photogénique ? s'interroge ce Nothing, nouvelle folie visuelle de Vincenzo Natali après Cube et Cypher et interminable fable sur l'amitié qui voudrait nous en mettre plein la vue avec littéralement rien.
- Exprimez-vous sur le forum NothingDave et Andrew sont dans une maison. Ils sont amis depuis l'enfance, isolés du monde, débiles et associables. Alors que leur maison doit être détruite, et que les quiproquos les plus invraisemblables les amènent à être recherchés par la police, les deux amis se retrouvent soudain acculés au fond de leur cuisine jusqu'à leur réveil, toujours dans la maison, mais transportée dans un univers totalement blanc, où une surface souple et transparente leur permet d'avancer à l'infini Avec un scénario qui lorgne vers Alice au Pays des merveilles, et des effets visuels très inspirés du THX 1138 de george lucas, ce Nothing-là tente de bâtir un récit à partir de trois bouts de ficelle, à savoir deux hommes et une maison. Mais la page reste définitivement blanche, et quoi de plus logique, aucune profondeur n'est à trouver ici.On imagine bien comment Vincenzo Natali, dont on connaît depuis Cube le goût pour les huis clos tordus et marquant visuellement, a pu s'enticher d'un pareil sujet : au fond, il ne s'agit de rien moins que d'un huis clos dans le néant. Au lieu de rester enfermer dans leur maison, Dave et Andrew apprennent à apprivoiser cet environnement blanc, sans limites, ce qui permet au cinéaste de tenter une nouvelle approche de ce genre habituellement confiné entre quatre murs. Idée rigolote, certes, servie par quelques dialogues assez enlevés. Malheureusement, le film s'essouffle très rapidement, et les acteurs se transforment progressivement en marionnettes, dont les effets numériques tirent progressivement toutes les ficelles. Car tout ce vide, il faut bien l'occuper. Et le scénario se veut une accumulation de découvertes propices à de nouveaux jeux. Le sol rebondit : les personnages se mettent à faire des bonds pendant cinq minutes. Lorsqu'ils le souhaitent, ils parviennent à faire disparaître ce qu'ils veulent : ils se mettent progressivement à faire disparaître le peu qu'ils ont, au gré de leurs disputes et de la folie naissante.Le spectacle de ses deux ado attardés pris au piège de leur propre bêtise ne parvient jamais à nous toucher, leur hystérie perpétuelle produisant plutôt une irritation qui va grandissante. Sans autre ambition pour cette matière visuelle inédite que d'en faire un terrain de jeu, ce qu'un court-métrage aurait largement suffi à explorer, on sent cruellement dans ce Nothing les scènes servant à « meubler » le vide intersidéral du scénario. Car le pitch, « Dumb et Dumber attendant Godot » est bien loin de tenir ses promesses. Et Vincenzo Natali de persister et signer un nouveau film où l'humain disparaît littéralement dans la technique. En pure perte. Nothing
De Vincenzo Natali
Avec David Hewlett, Andrew Miller, Marie-Josée Croze
Sortie en salles le 29 août 2007
Illus. © Zootrope Films
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