Première
par Christophe Narbonne
Jean-Jacques Annaud aime concilier romance et épopée, violence et lyrisme. C’est un homme de contrastes, l’architecte de projets insensés. En voyant sa nouvelle superproduction, impossible de ne pas établir un parallèle avec Lawrence d’Arabie, de David Lean, dont Or noir reprend les grandes lignes. Les Arabes s’y montrent divisés face à l’ingérence occidentale, l’intérêt particulier prime sur l’intérêt général, un leader charismatique et ambivalent se dégage... Sur ces points, le film d'Annaud pâtit forcément de la comparaison : il effleure la dimension politique du sujet, la réduisant à une opposition de caractères ; il injecte une romance à la limite du ridicule ; le héros, d’abord discret, se pose subitement en sauveur et en stratège éclairé. Cependant, le réalisateur n’hésite pas à s’emparer d’un dossier sensible – toujours d’actualité – en pointant, tout en les nuançant, l’archaïsme et l’immobilisme de la société arabe.
Première
par Damien Leblanc
En croisant le classicisme épique hollywoodien et un portrait des pouvoirs politiques arabes d'hier et d'aujourd'hui, Jean-Jacques Annaud trouve un sujet idéal. Mais le manque de fermeté du cinéaste échoue à faire de cet Or noir la captivante fresque attendu