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Une adaptation du best-seller de Maylis de Kerangal dont Katell Quillévéré tire un grand drame humaniste qui fait du bien.
Ça commence par un saut dans le vide : Simon quitte la chambre de sa copine avant l’aube en sautant par la fenêtre d’une maison qui surplombe la ville. Suit une longue descente en lacets jusqu’à la mer. Réparer les vivants s’ouvre sur un mouvement descendant à la fois très concret et hautement symbolique, qui aboutit à une scène de surf sublime mais angoissante, prophétique d’un drame à venir. Ça commence, donc, par une descente aux enfers, celle qu’engendre une mort brutale et insupportable, s’attarde dans les limbes - l’hôpital où errent des vivants en souffrance mais où s’activent aussi ceux qui ont pour mission de les "réparer". Et se poursuit sur une pente ascendante, celle, littéralement, d’une renaissance. Car, comme le best-seller de Maylis de Kerangal, le film de Katell Quillévéré est un feel-good movie, un vrai. Vanina Arrighi de Casanova