Toutes les critiques de Samouni Road

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Installée dans la périphérie rurale de Gaza depuis des décennies, la famille Samouni a subi un véritable cataclysme en 2009. Vingt-neuf de ses membres se sont fait abattre par l’armée israélienne. Leurs champs, leurs maisons, leurs arbres ont disparu. Alors qu’Amal et d’autres enfants rescapés tentent de se reconstruire, Stefano Savona recueille leurs témoignages parcellaires en les illustrant avec des séquences dessinées sur carte à gratter : les hachures blanches gravées sur fond noir viennent combler les béances de l’oubli, comme c’était le cas des figurines en terre cuite dans L’image manquante de Rithy Panh (2013). Moins radicale que chez le cinéaste franco-cambodgien, plus littérale, cette hybridation entre documentaire et animation produit néanmoins quelques belles échappées oniriques.